16/02/2025
Qu'est-ce que je pense de cette nouvelle expérience, maintenant avec 2 semaines de recul ?
Me voici de retour d’Inde, le tapis de yoga encore imprégné de poussière sacrée (et de quelques gouttes de sueur intense), la tête pleine d’images et le cœur en équilibre, ou presque. Cette nouvelle formation, je l’attendais comme un souffle pour nourrir mon esprit et approfondir ma pratique. Mais l’Inde, cette terre que j’aime tant, m’a une fois de plus confrontée à une réalité qui pique un peu : le yoga est devenu un business florissant, et pas toujours avec le petit Namaste sincère au bout.
Je me souviens encore de ma première formation, une véritable révélation. Un professeur passionné, une transmission vibrante de vérité, et moi, bouleversée, transportée, à deux respirations de l’éveil spirituel (ou presque). Puis les années ont filé et, au fil des formations, j’ai vu les paillettes s’accumuler sur les tapis et les caisses enregistreuses sonner plus fort que les OM. Certes, les jeunes yoginis s’émerveillent devant ces écoles flambant neuves, et c’est peut-être ma façon de « vieille » qui me fait grincer des dents. Mais bon, elles sont belles et pleines d’espoir, ces paillettes aussi.
Cela dit, cette dernière aventure n’était pas vaine, loin de là. Après deux années à m’occuper des autres, j’avais besoin de cet espace pour moi. Certes, les horaires étaient dignes d’un bootcamp ascendant ashram, et le repos n’était pas vraiment au rendez-vous, mais j’ai fait des rencontres inspirantes. Et puis, l’énergie de ce pays, elle vous traverse, vous bouscule, vous réveille. Comment résister ?
D’ailleurs, parlons-en des rencontres ! Elise, ma camarade de classe, nous a présenté Mahesh, un prodige qui pratique depuis ses 9 ans. Là, au bord du Gange, on a improvisé une classe. Un pur moment de grâce. J’étais aux anges, les pieds dans l’eau (et pas dans les nuages cette fois-ci). C’est ça, le vrai yoga : des rencontres, des échanges, du vécu.
Alors oui, je vacille toujours entre déception et acceptation face à cette industrie du yoga qui prospère. Mais au fond, je savais. Et surtout, j’ai compris que le véritable chemin n’est plus dans ces grandes écoles, mais dans la manière dont je choisis d’incarner ma pratique. Le prochain voyage, je le vois déjà : partir à la rencontre d’autres Mahesh, pratiquer sur les berges, sous un arbre, dans un coin de rue. Suivre mon ressenti, trouver ces personnes qui vibrent vrai.
Parce qu’après tout, une yogini en devenir, c’est peut-être juste ça : quelqu’un qui cherche, qui doute, qui rit, qui transpire, et qui pose son tapis là où le cœur dit « ici, c’est bien ».
Namaste.
Page INSTRAGRAM de MAHESH : mahesh_yogi.in
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