15/11/2025
⚖️ Les dons ne sont pas gratuits, ils sont sacrés ⚖️
Il serait peut-être temps d’en finir une bonne fois pour toutes avec cette idée complètement absurde selon laquelle la voyance, les soins énergétiques, les rituels, les nettoyages ou toute autre pratique spirituelle devraient être gratuits sous prétexte que “ce sont des dons”.
Je vais être franche : j’en ai plus qu’assez d’entendre ces phrases tourner en boucle :
“Les vrais dons sont gratuits.”
“Les services spirituels ne devraient pas être payants.”
“Ceux qui demandent de l’argent ne sont pas honnêtes.”
Eh bien non. Assez de ces jugements simplistes.
Cette manière de penser est non seulement fausse, mais aussi profondément irrespectueuse envers celles et ceux qui, depuis des générations, consacrent leur temps, leur énergie, leur santé, leur équilibre et parfois même leur vie à aider les autres.
Parce que derrière un tirage, un rituel, un soin ou un nettoyage, il y a des heures de canalisation, une fatigue réelle, et une implication totale.
J’en ai marre de voir des gens répéter que la spiritualité “doit être offerte”, comme si servir la lumière signifiait devoir vivre d’air et de gratitude.
Et qu’au moment même où l’on ose parler d’échange, de valeur ou de reconnaissance, on devient automatiquement un profiteur ou un escroc.
Eh bien moi je dis stop.
Stop à cette hypocrisie.
Stop à cette culpabilisation.
Stop à cette vision biaisée d’une pratique qui, depuis toujours, s’inscrit dans un échange juste et équilibré.
Les dons ne sont pas gratuits , ils sont sacrés.
Et ce qui est sacré mérite respect et réciprocité, pas jugement ni mépris.
Depuis la nuit des temps, les diseuses de bonne aventure, voyants, guérisseurs, druides et sorcières se faisaient payer ou troquaient leurs services contre d’autres biens.
Ce n’était pas de l’avidité : c’était un échange équilibré.
Elles lisaient les lignes de la main, tiraient les oracles, interprétaient les signes, les rêves, les présages…
Chaque consultation se payait, souvent par une pièce glissée dans la paume, ou par un troc : un œuf, du pain, un service, une herbe rare.
Elles ne faisaient pas payer “le don”, mais le temps, la fatigue, la préparation, et parfois les conséquences énergétiques que cela pouvait leur attirer.
Et moi, je l’ai vu.
Ma grand-mère faisait de la voyance au Tarot de Marseille et pratiquait la sorcellerie.
Les gens arrivaient chez elle avec des paniers remplis de provisions, parfois un lapin, un poulet ou des pâtisseries.
Certains la payaient en francs, d’autres troquaient selon leurs moyens.
Mais personne n’aurait osé dire qu’elle “profitait des gens”.
Parce qu’à cette époque, on savait reconnaître la valeur d’un vrai travail spirituel.
Aujourd’hui, rien n’a changé sauf peut-être la monnaie.
Nos dons, nos soins, nos rituels, tout cela demande du temps, de la maîtrise, et une énergie constante.
Ce n’est pas un loisir, ni une lubie : c’est un travail réel, souvent épuisant, que peu comprennent.
Nous consacrons nos jours, notre force vitale à aider, apaiser, nettoyer, guider.
Et ça, oui, ça a une valeur.
Le problème, ce n’est pas de demander une rétribution.
Le vrai problème, c’est de croire que l’aide spirituelle n’a pas de prix.
Parce qu’à force de donner sans retour, on finit vidé, lessivé, coupé de soi-même.
Et dans ce métier, quand l’échange est rompu, le déséquilibre s’installe toujours.
Alors entendre encore aujourd’hui que “les vrais dons ne se font pas payer”, c’est d’une hypocrisie sans nom.
La plupart de ceux qui tiennent ce discours n’ont aucune capacité réelle, ou abandonnent dès qu’ils comprennent le prix énergétique et moral que ça coûte.
Et souvent, quelques mois plus t**d, on les retrouve à faire payer eux aussi.
Personne ne demande à un médecin, à un artisan ou à un coiffeur de “travailler gratuitement au nom de sa vocation”.
Alors pourquoi faudrait-il que ceux qui œuvrent avec l’invisible vivent d’amour et d’eau fraîche ?
Les diseuses, voyantes, guérisseuses et sorcières d’autrefois ne vivaient pas d’amour et d’eau bénite.
Elles vivaient de leur art, de leur intuition, et du respect qu’on leur portait.
Et ce respect passait par un échange juste et équilibré.
Alors non, demander une rétribution n’enlève rien à la lumière, à la sincérité ou à la bienveillance du travail.
C’est au contraire honorer la loi de l’équilibre : donner et recevoir dans la même énergie.
Parce que le vrai manque de lumière, ce n’est pas de se faire payer…
C’est de croire qu’on peut tout recevoir sans jamais rien offrir en retour.
Alors oui, je le dis haut et fort : je me fais payer.
Pas pour “le don”, pas pour un “pouvoir”, mais pour le travail, le temps, la fatigue et la présence que je mets dans tout ce que je fais.
Parce qu’aider, nettoyer, tirer, protéger, ça épuise, ça impacte, et ça laisse des traces.
Je n’ai pas besoin de prouver ma lumière à ceux qui confondent spiritualité et bénévolat.
Je n’ai rien à prouver à ceux qui parlent sans savoir ce que c’est que de porter les douleurs des autres, de gérer les charges énergétiques, les émotions, les attaques, les déblocages, et tout ce que cela implique quand on travaille dans l’invisible.
Ceux qui veulent juger peuvent juger.
Moi, je continue à travailler, aider, donner et équilibrer.
Parce que la vraie foi, ce n’est pas de tout offrir gratuitement.
C’est de donner avec justesse, recevoir avec gratitude, et garder l’équilibre entre les deux.
Alors non, je ne suis pas une profiteuse.
Je suis une femme de travail, une héritière, une praticienne.
Je porte une tradition ancienne, celle où chaque acte a du sens et chaque don a sa valeur.
Et je ne m’excuserai jamais d’honorer cette lignée.
[Muriel Pugliese - Secrets de magie et de sorcellerie]
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