14/11/2025
À midi, devant les écoles de Bruxelles… un triste constat
Chaque jour, en sortant de consultation ou simplement en passant devant les écoles et les arrêts de tram, je vois des jeunes manger un paquet de chips à la main, une canette de soda dans l’autre.
C’est devenu une scène banale : un “repas” vite avalé sur un banc, dans la rue, parfois à la place du déjeuner.
Et pourtant, derrière cette habitude anodine, se cache un véritable problème de santé publique.
Ces jeunes grandissent avec une alimentation ultra-transformée, pauvre en nutriments et riche en sucres cachés, qui dérègle leur énergie, leur concentration et même leur humeur.
⚠️ Pourquoi c’est préoccupant
Ce type d’alimentation industrielle, salée, sucrée et grasse, perturbe profondément le métabolisme :
Elle fait grimper la glycémie très vite, provoquant ensuite une chute brutale responsable de fatigue, de baisse d’attention et de fringales.
Elle fatigue le foie et dérègle le microbiote intestinal, essentiels pour l’immunité et la santé mentale.
Elle apporte très peu de protéines, de fibres, de vitamines et de minéraux : le corps est "rempli" mais pas nourri.
Elle entretient une dépendance alimentaire, par la stimulation des circuits de la récompense et la recherche du goût salé-sucré constant.
🧠 Les effets cachés
On voit apparaître chez ces jeunes :
une fatigue chronique malgré leur âge,
des troubles de la concentration et du sommeil,
des problèmes de peau, de digestion, d’humeur,
et déjà parfois une résistance à l’insuline ou un excès de triglycérides à l’adolescence.
Le cerveau adolescent, encore en construction, a besoin de vrais nutriments : protéines, acides gras essentiels, fer, zinc, magnésium, vitamines du groupe B, oméga-3.
Sans eux, la mémoire, l’humeur et les apprentissages en souffrent.
🍳 Redonner le goût du vrai
Le problème n’est pas un manque de volonté.
C’est souvent un manque de repères, de temps et d’éducation alimentaire.
Les jeunes n’ont parfois jamais appris à composer un vrai repas.
💡 Quelques solutions simples :
Petit-déjeuner salé et protéiné : œufs, fromage, avocat, pain complet, yaourt nature.
Repas maison pratique : œufs durs, jambon sans additifs, légumes croquants, oléagineux, fruit frais.
Boissons saines : eau, infusions froides, eau pétillante citronnée.
Réapprendre à cuisiner de petites choses simples, à reconnaître le vrai goût des aliments.
❤️ Prévenir, éduquer, inspirer
L’enjeu dépasse la simple question de poids : il touche à la santé mentale, hormonale et immunitaire des générations futures.
Rééduquer le goût, valoriser la cuisine maison, remettre du bon sens dans l’assiette : voilà les vrais leviers de prévention.
Les jeunes n’ont pas besoin de culpabilité, mais de modèles positifs et d’exemples concrets.
À nous, adultes, enseignants, parents et soignants, de montrer qu’un vrai repas, simple et nourrissant, c’est aussi un geste de santé, de liberté et de respect de soi.