01/04/2025
Choisir.
"On ne peut pas tout faire en même temps."
Ces mots de ma maman résonnent souvent dans ma vie, et je dois avouer que lorsque qu’elle me les prononcent, ils m'irritent.
Il y a quelque chose en moi qui se rebelle, une partie de moi qui ne comprend pas pourquoi il faudrait renoncer à quoi que ce soit. Ma part d’enfant sûrement . Mais aussi le reflet d’une tension liée à une résistance à la vérité. Que je ne veux pas accepter. Pourquoi devrais-je choisir ? Pourquoi abandonner une voie pour en suivre une autre ? Et que pourrait-on dire de moi ?
Avec le temps et grâce à elle, je commence à comprendre. Poser des choix. Mes choix. Me limiter.
Ces mots simples semblent être si sages, si simples, si faciles. Et pourtant, renoncer peut être douloureux. Comprendre que choisir, ce n’est pas perdre quelque chose, c’est se détacher de l’illusion que nous pouvons tout maîtriser, tout accomplir, tout vivre en même temps. Dans notre petit monde qui nous pousse à ne rien râter, à jongler avec pas mal de projets, à jouer différents rôles, sans s'en rendre compte ma mère me rappelle qu’il y a une force dans la capacité à choisir ce qui compte vraiment.
Nos obligations quotidiennes font partie intégrante de ce processus. Ces tâches peuvent sembler pesantes, mais elles sont aussi des choix que nous faisons, des actes de soin pour nous et pour les autres.
Choisir de se concentrer sur l’essentiel ne veut pas dire ignorer nos responsabilités, mais savoir où et comment investir notre énergie, sans se disperser ni s’épuiser.
En kinésiologie, nous savons que le corps garde la mémoire de ces choix non faits, de ces renoncements non assumés. Chaque tension, chaque douleur nous parle de cette dispersion intérieure, de cette incapacité à choisir véritablement ce qui nous fait du bien. Nous nous éparpillons et le corps nous le rappelle. Choisir, c’est accepter de se concentrer sur l’essentiel.
Elle me racontait souvent "Boucle d’Or" le soir. J’y vois du lien où chaque acte de choix implique un renoncement à d’autres possibilités, et ce, sans que cela ne soit perçu comme une perte.
Accepter de ne pas tout faire en même temps, c’est peut-être le premier pas vers une liberté plus profonde, vers une existence plus vraie. Et c'est une sagesse que j’expérimente encore.
A ma maman qui me dira encore que mes posts sont trop longs. 🫶
Belle journée,
Sophie🎈