12/11/2025
Les Blessures en course à pied : Tendinite d’Achille
🩺Tendinite d’Achille 🩺
🔹 Définition
La tendinite d’Achille, aussi appelée tendinopathie achilléenne, désigne une atteinte inflammatoire ou dégénérative du Tendon d’Achille — le tendon qui relie les muscles du mollet (triceps sural) à l’os du talon.
Elle peut survenir dans le corps même du tendon (“tendinite corporéale”) ou à son insertion sur le talon (“tendinite d’insertion”).
🔹 À ne pas confondre avec…
Une Bursite rétro‑calcanéenne : inflammation de la bourse séreuse derrière le talon, douleur souvent plus profonde et liée au port de chaussures.
Une Rupture du tendon d’Achille complète ou partielle : douleur brutale, impression de coup violent dans le mollet, incapacité souvent à marcher ou à se mettre sur la pointe.
Une Fracture de fatigue du talon ou une autre pathologie du talon : douleur localisée sous le talon, parfois sous la voûte plantaire, et non exclusivement sur le tendon.
🔹 Les causes
Voici les principaux facteurs favorisants chez les coureurs :
Surcharge mécanique : augmentation trop rapide du volume, de l’intensité ou de la fréquence des entraînements.
Mouvements répétitifs ou sollicitations importantes du tendon (course à pied, sauts, changements de direction).
Sols durs ou irréguliers, surface d’entraînement inadaptée.
Échauffement ou récupération insuffisants, ainsi que technique de course ou chaussage inadaptés (chaussures usées ou drop mal choisi).
Raideur musculaire (mollets peu souples) ou déséquilibre biomécanique des membres inférieurs.
Facteurs liés à l’âge ou à la diminution de l’élasticité du tendon.
🔹 Les symptômes
Les signes suivants doivent vous alerter :
Douleur localisée à l’arrière du talon ou le long du tendon d’Achille, souvent apparaissant progressivement.
Raideur matinale (« marche au réveil difficile ») ou après une période de repos.
Douleur lors de la course, de la montée des escaliers, ou pendant des phases de poussée au pied.
Sensation d’épaississement ou de nodule dans le tendon, parfois un léger gonflement ou échauffement local.
Si la pathologie s’aggrave : douleur pendant la vie quotidienne, ou limitation pour se mettre sur la pointe des pieds.
🔹 Les traitements possibles
🔸 À court terme
Repos relatif : réduire ou stopper les activités qui sollicitent fortement le tendon (course, sauts).
Application de glace : quelques minutes après l’effort pour réduire l’inflammation.
Chaussage adapté : amorti correct, drop adapté, éviter les chaussures usées.
Talonnette ou surélévation du talon pour soulager la tension sur le tendon.
🔸 À moyen/long terme
Kinésithérapie / rééducation : exercices excentriques et isométriques pour le mollet et le tendon, gainage, travail de mobilité.
Renforcement musculaire : mollets, chaîne postérieure, cheville, fessiers – pour mieux répartir la charge.
Correction biomécanique : bilan posture, semelles orthopédiques si besoin, adaptation de la technique de course.
Reprise progressive de la course : après diminution de la douleur, reprendre graduellement volume et intensité.
Traitements spécialisés si chronicité : ondes de choc, infiltrations, voire chirurgie dans les cas sévères (rare).
Durée estimée de récupération : selon la gravité, entre 6 semaines et 6 mois