
24/07/2025
🤦♀️👀 Il y a quelque chose que je ne savais pas quand je suis devenue adulte... 🕵️♂️
Je ne savais pas qu’il y aurait des jours où tout roule, où j’ai de l’élan, de la clarté, de l’énergie… Des moments où j'aurai le sentiment de surfer sur la vague et que tout est facile.
Et d’autres où je serai épuisée et où chaque geste me demanderait un effort immense. Où mon moral chute. Où tout devient matière à problème.
Je ne savais pas que ce contraste serait si visible par moment, qu'il me faudrait jongler avec.
Longtemps, j’ai cru que ces phases étaient un problème à régler. Je pensais que j'avais dû faire une erreur quelque part, puisque j'étais fatiguée, inefficace et que mon ambition frôlait le zéro absolu.
Alors je cherchais à optimiser, comprendre, “upskiller” -- pour mieux faire, mieux être, mieux vivre, et éviter les phases de down.
Et c'est certain, qu'avec cette attitude, j'ai effectivement améliorer plein de choses.
C'est certain aussi, pour moi, qu'il ne faut pas s'enliser dans des situations qui nous amènent à baisser toujours plus en énergie où à revivre des boucles problématiques -- on croit le problème est réglé et il repointe son nez à la première occasion.
Mais je découvre autre chose aujourd’hui.
Ces moments de “down” ont aussi leur place et leur fonction.
Ils font partie intégrante de la vie, de sa respiration, de ses vagues, de ses cycles, de ses alternances.
Ni agréables, Ni faciles, mais pas forcément à corriger.
Ces moments là, je pense qu’il ne faut pas les résoudre. Ni chercher à les éviter ou à lutter contre.
Je remarque que ce qui m'aide, dans les creux, c'est simplement de m’accompagner dedans. Avec tendresse, lenteur et respect de mon propre rythme. « Ok, là, je suis dans un down. J'ai beaucoup donné ces derniers temps et maintenant, j'ai besoin de respirer, de repos, de calme, de joie dans les petites choses ».
Revenir à ce qui me fait du bien.
À ce qui allège mon quotidien.
Pas pour fuir, mais pour me soutenir, m'accompagner avec sérénité.
Là où lutter pour maintenir le rythme, chercher à éviter les down, en faire un problème... m'amène dans une spirale d'émotions désagréables, de perte de confiance et d'estime, d'agitation et d'épuisement, de perte de clarté et de discernement.
La vie n’est pas une ligne droite et nous ne sommes pas constant dans nos énergies, nos émotions, nos besoins relationnels. Nous ne pouvons pas être efficace, être dans le « faire », être au top tout le temps. C'est trop s'en demander. Et c'est finir par s'épuiser.
Un vrai problème de société quand les injonctions à l'efficacité, au rendement, à une vision de la perfection, nous encerclent. L'épuisement qui en découle devient une des causes principales d'absentéisme de longue durée au travail.
Ce qui a du sens, ce n’est pas de maintenir une performance constante… Nous ne sommes pas des machines.
C’est d’apprendre à traverser et à s'ajuster, avec justesse et douceur, aux périodes de creux.
Elles sont là, elles ont leur place. Il ne sert à rien de vouloir les gommer. Elles sont une respiration, ni un échec, ni une faiblesse. Elles ont pour fonction de nous permettre de prendre du recul et de nous ressourcer, de préparer des réajustements si nécessaire. Ce ne sont pas des creux, ce sont des moments plein pour autre chose, pour un retour à soi.
C’est ce que j’essaie de faire. Et d’accompagner aussi.