22/07/2025
𝗕𝗼𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻 𝟬,𝟬 % : 𝗾𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗺𝗼𝗻 𝗰𝗲𝗿𝘃𝗲𝗮𝘂 𝘀’𝗲𝘀𝘁 𝗺𝗶𝘀 𝗲𝗻 𝗮𝗹𝗲𝗿𝘁𝗲.
Que s’est-il passé ?
Soirée d’été, 2 heures de tennis.
On se retrouve à une dizaine de joueurs et joueuses à la terrasse du club.
Je vois quelqu’un qui consomme une bière 0,0 % et suis surpris en voyant de quelle bière il s’agit.
Je me laisse tenter …
J’en ai bu 3 !
Et en peu de temps !
🗣️ 𝗖𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗷’𝗮𝗶 𝗼𝗯𝘀𝗲𝗿𝘃𝗲́ 𝗰𝗵𝗲𝘇 𝗺𝗼𝗶
Il s’est produit ceci :
• J’ai bu une quantité plus importante sur un laps de temps donné que si j’avais consommé des sodas ou de l’eau (une tendance au Binge Drinking qui revenait …).
• J’ai également ressenti une frustration lorsque, en commandant une autre bière 0,0 %, on m’a annoncé qu’il n’y en avait plus.
Ce n’était pas un craving, ni un manque, mais cette petite piqûre intérieure qui m’a fait penser : « 𝘈𝘩, 𝘻𝘶𝘵 ! »
• J’ai géré sans difficulté cette frustration et j’ai continué la soirée avec du soda.
Ce n’était pas moi qui étais frustré mais bien mon cerveau qui se voyait privé de cette minuscule quantité d’alcool !
🤯 𝗨𝗻𝗲 𝗲𝘅𝗽𝗲́𝗿𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗺’𝗮 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗿𝗲́𝗳𝗹𝗲́𝗰𝗵𝗶𝗿
Ce qu’il s’est produit ce soir-là m’a beaucoup interrogé et tourné en tête :
• Avais-je rompu mon abstinence ?
• Que se serait-il passé si je n’avais pas pu gérer cette frustration ? Aurais-je commandé la version classique de cette bière ?
• Plusieurs années d’abstinence et mon cerveau est toujours prêt à bondir sur l’occasion ! Dingue, non ?
• Qu’est-ce qui fait que je me suis laissé tenter ? Curiosité ? Baisse de garde ? Envie de faire « comme tout le monde » ?
Une chose est désormais certaine !
Je ne consommerai plus ce type de boissons, 𝗹𝗲 𝗿𝗶𝘀𝗾𝘂𝗲 𝗱’𝘂𝗻𝗲 𝗿𝗲𝗰𝗵𝘂𝘁𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝗿𝗲́𝗲𝗹 !
🧠 = 🐕 𝗟𝗲 𝗰𝗲𝗿𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗮𝗯𝘀𝘁𝗶𝗻𝗲𝗻𝘁 𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝘂𝗻 𝗰𝗵𝗶𝗲𝗻 𝗿𝗲𝗻𝗶𝗳𝗹𝗲𝘂𝗿.
𝗜𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝘀𝗲𝗻𝘀𝗶𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗲́.
𝗜𝗹 𝗮 𝗮𝗽𝗽𝗿𝗶𝘀 𝗮̀ 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶̂𝘁𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝘀𝘂𝗯𝘀𝘁𝗮𝗻𝗰𝗲.
𝗜𝗹 𝗻’𝗼𝘂𝗯𝗹𝗶𝗲 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀.
𝗜𝗹 𝗿𝗲́𝗮𝗴𝗶𝘁 𝗮𝘃𝗮𝗻𝘁 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗾𝘂’𝗼𝗻 𝗲𝗻 𝗮𝗶𝘁 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗰𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲.
ℹ️ 𝗨𝗻 𝗿𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹 𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁 : 𝗶𝗹 𝘆 𝗮 𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝗹𝗰𝗼𝗼𝗹 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 « 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗮𝗹𝗰𝗼𝗼𝗹 »
• Une boisson dite « sans alcool » peut contenir jusqu’à 0,5 % d’alcool.
• Une boisson dite 0,0 % contient un peu moins de 0,05 % d’alcool.
Ça peut paraître extrêmement peu, mais pour un cerveau sensibilisé, c’est suffisant pour envoyer un signal !
Cette infime quantité :
• Passe dans le sang.
• Atteint le cerveau.
• Modifie subtilement l’activité des neurotransmetteurs.
Et cela peut suffire à réactiver le circuit de la récompense.
Vous ne ressentez aucun effet subjectif ...
Mais votre cerveau, lui, anticipe déjà la suite.
Ce processus peut conduire à un risque de craving (envie irrépressible de consommer).
⚡ 𝗟’𝗮𝗹𝗰𝗼𝗼𝗹, 𝗰𝗲 𝗻’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗵𝗶𝗺𝗶𝗾𝘂𝗲 : 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗮𝘂𝘀𝘀𝗶 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝘅𝘁𝘂𝗲𝗹 𝗲𝘁 𝘀𝗲𝗻𝘀𝗼𝗿𝗶𝗲𝗹
En plus de cette activité biochimique, votre cerveau procède à d’autres analyses :
• Visuelle : une bière 0,0 % a l’apparence d’une bière classique.
• Gustative : même si le goût n’est pas exactement le même, les marqueurs gustatifs sont présents.
• Olfactive : idem.
• Contextuelle : cela peut raviver des souvenirs, des sensations de plaisir associées à l’ancienne consommation.
La gestuelle, le rituel, l’image sociale de l’alcool, …
Tout cela contribue à un risque de craving et donc à un risque de rechute.
🧠 𝗖𝗲 𝗻’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝗲̂𝘁𝗲𝘀 𝗮𝗱𝗱𝗶𝗰𝘁 … 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗲𝗿𝘃𝗲𝗮𝘂 !
Il y a un risque de maintien d’une dépendance psychologique, même avec des boissons « sans alcool ».
👉 𝗠𝗮 𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗿𝗲̀𝘀 𝗰𝗹𝗮𝗶𝗿𝗲
Que ma position soit celle de l’alcoolodépendant ou celle de l’alcoologue, elle est désormais claire et définitive sur le sujet :
𝗝𝗲 𝗻𝗲 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗼𝗺𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗰𝗲 𝘁𝘆𝗽𝗲 𝗱𝗲 𝗯𝗼𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻𝘀 𝗮𝘂𝘅 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝗼𝗻𝘁 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘀𝗶 𝗹𝗲 𝗰𝗵𝗲𝗺𝗶𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝗯𝘀𝘁𝗶𝗻𝗲𝗻𝗰𝗲.
🟡 𝗨𝗻𝗲 𝗻𝘂𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁𝗲 : 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝗱𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗿𝗶𝘀𝗾𝘂𝗲𝘀
Dans une optique de réduction des risques, une personne qui souhaite diminuer sa consommation d’alcool sans devenir abstinente peut envisager ces boissons comme alternative temporaire, selon les cas.
💬 𝗘𝘁 𝘃𝗼𝘂𝘀 ?
• Quelle est votre expérience avec ce type de boissons ?
• Quelle est votre position ?
Merci de vos partages et de vos retours ! 🙏
𝗖𝗼𝗻𝘁𝗶𝗻𝘂𝗼𝗻𝘀 𝗱’𝗼𝘀𝗲𝗿 𝗲𝗻 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗿.