24/10/2025
Là où vous avez été meurtri·e, ignoré·e, rejeté·e, une brèche s’est également ouverte.
Et dans cette brèche, une lumière. Une force. Une lucidité.
Votre douleur n’est pas un hasard : elle désigne l’endroit précis où votre beauté la plus profonde s’est forgée.
- Votre blessure : c’est le lieu de la vulnérabilité, de l’effondrement, de la perte.
- Votre trésor : c’est ce que vous avez développé pour rester debout malgré tout. Votre sensibilité, votre intuition, votre art, votre compassion, votre puissance, votre foi, votre sagesse…
Le travail intérieur, la sādhanā, consiste à revenir à cet endroit. Non pour le rouvrir, mais pour l’honorer, le transmuter.
C’est là que vous avez rencontré votre âme.
C’est là que vous êtes devenu·e vrai·e.
En Ayurveda, ce travail subtil est considéré comme une forme de Dīpana–Pācana, un processus thérapeutique d’allumage (Dīpana) et de digestion (Pācana).
Il s’agit ici d’une digestion intérieure de l’Āma mental et émotionnel : ces résidus non digérés laissés par les expériences non assimilées, les traumas, les douleurs réprimées, les émotions figées.
Ce sont les feux subtils – le discernement, la conscience, le courage – qui agissent comme Jñānāgni, le feu de la connaissance et de la lucidité.
C’est par cette flamme que l’Āma ne se forme pas, ou qu’il est brûlé, transformé, purifié (comme dans le processus d’Āma-vosha : la résorption des toxines mentales par la lumière de l’intelligence).
Ainsi, en revenant en conscience là où vous avez été blessé·e, vous empêchez ces traces de devenir poison, et vous les transformez en sagesse vivante, en Ojas, en sagesse, en paix incarnée.