30/01/2025
Et si nous agissions pour faire reconnaître le burn-out en maladie professionnelle ?
Pourquoi s’infliger cette nouvelle bataille, me direz-vous ?
Je vous répondrais que les batailles ne me font plus peur si elles ont du sens et me permettent d’aller de l’avant. Et c’est le cas.
Quelques chiffres pour résumer le burn-out pour moi :
• 2 burn-out (2020 et 2024).
• Un nombre incalculable de jours et nuits d’angoisse.
• Moins de 20 jours d’arrêt maladie sur mes 15 premières années de travail, contre 540 jours d’arrêt sur les 4 dernières années.
• 15 années d’épanouissement professionnel et 5 années de souffrance et de lutte.
• 8 jours d’hospitalisation liés à une crise d’angoisse provoquée par mon environnement professionnel.
• 3 tentatives infructueuses de reprise du travail.
• 1000 jours de lutte entre mes deux burn-out, jusqu’à l’épuisement.
• 2 déménagements, dont un qui m’a éloigné pendant 365 jours de mes deux filles.
• 10 professionnels de santé rencontrés pour m’aider à me soigner.
• Des dizaines de rendez-vous psy pour accepter, comprendre et me reconstruire.
Mon état d’esprit aujourd’hui se résume ainsi :
• Une volonté inébranlable de faire de ma santé la priorité absolue.
• Un engagement ferme à bâtir les conditions propices à une reconversion professionnelle.
• Une détermination sans faille à faire reconnaître mon burn-out comme une maladie résultant d’un dysfonctionnement de l’entreprise.
Depuis 2020, le chemin parcouru est immense. Pourtant, certaines séquelles demeurent : fatigue chronique, troubles du sommeil, confiance en soi ébranlée, troubles de l’attention, et incapacité totale à me projeter dans une reprise du travail avec mon employeur historique. Ces difficultés m’imposent une reconversion. Malgré tout, j’avance. Pas à pas. Décoiffé, mais déterminé.
Le burn-out touche aujourd’hui près de 2,5 millions de personnes en France. Pourtant, il n’apparaît pas dans le tableau officiel des maladies professionnelles. Pour obtenir une reconnaissance, les salariés doivent prouver le lien de causalité entre leur maladie et les conditions de travail. Beaucoup abandonnent par manque d’énergie ou de temps. De mon côté, il m’aura fallu 4 ans pour me persuader de la pertinence d’une telle démarche.
Cette bataille, je souhaite la mener :
• Pour moi, d’abord, afin de donner un sens aux épreuves traversées :
o Reconnaître que mon environnement de travail m’a rendu malade.
o Obtenir un soutien financier pour faciliter ma reconstruction.
• Pour (et avec) celles et ceux vivant un burn-out :
o Prouver que le burn-out peut être reconnu comme une maladie professionnelle.
o Partager des conseils pour celles et ceux qui envisagent une démarche similaire.
• Pour faire bouger les lignes :
o Reconnaître le burn-out comme une maladie professionnelle, c’est inciter les entreprises, les acteurs de la santé, les pouvoirs publics et les salariés à agir ensemble pour prévenir et combattre ce fléau.
Je vous partagerai les étapes clés de cette démarche au cours des prochains mois.
Et vous, que pensez-vous de la reconnaissance du burn-out en maladie professionnelle ?
Pour celles et ceux ayant entrepris déjà cette démarche, quelle bénéfice en avez-vous tiré ? Quelles difficultés avez-vous rencontré ?
Burn-out, épuisement professionnel - Ensemble, bougeons les lignes !
Vous vous reconnaissez à travers ce texte ? Rejoignez la communauté des Décoiffé.e.s et Déterminé.e.s
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