29/06/2025
Les positions sexuelles traditionnelles: que faire ?
Aborder les positions sexuelles traditionnelles dans un cadre médical et éducatif, offre l’occasion d’explorer à la fois les aspects anatomiques, culturels, fonctionnels et cliniques de la sexualité humaine.
1. Qu’entend-on par « positions sexuelles traditionnelles » ?
Ce sont généralement des positions historiquement ou culturellement valorisées dans un contexte donné, souvent transmises à travers l’éducation informelle, les rites ou les pratiques conjugales.
Exemples fréquents :
• Position du missionnaire (homme au-dessus) : largement répandue, souvent considérée comme « naturelle » ou « normale » dans de nombreuses cultures.
• Position du chevauchement (femme au-dessus) : traditionnellement moins valorisée dans certaines sociétés patriarcales, mais reconnue pour favoriser l’autonomie du plaisir féminin.
• Position en cuillère (côte à côte) : fréquente dans certaines traditions africaines pour sa douceur, utile en cas de grossesse ou de douleurs pelviennes.
• Pénétration par l’arrière (doggy style) : parfois présente dans les pratiques traditionnelles rurales, souvent associée à la fertilité.
• Position accroupie ou assise : retrouvée dans certaines cultures d’Afrique ou d’Asie, notamment lors de rituels liés à la fécondité.
2. Intérêt medical de ces positions
• Fertilité : certaines positions favorisent une meilleure rétention du sperme près du col utérin.
• Douleurs (dyspareunie) : certaines positions permettent de contourner l’endométriose, les fibromes, ou les anomalies anatomiques.
• Infections urinaires : positions prolongées ou agressives peuvent irriter l’urètre, surtout chez la femme.
• Prolapsus ou post-partum : positions plus douces ou latérales sont conseillées.
• Fonctions sexuelles masculines : certaines positions permettent une meilleure maîtrise de l’éjaculation ou de la rigidité chez l’homme.
3. Dimension culturelle et anthropologique
• La sexualité est marquée par les normes sociales, la religion, les interdits, les croyances autour de la fécondité ou de la virilité.
• Exemple : dans certaines traditions, la position « femme au-dessus » était déconseillée car jugée dominatrice ou risquant de « voler la force » de l’homme.
• D’autres, au contraire, valorisent des positions favorisant l’harmonie des corps ou le plaisir partagé comme facteur d’union du couple.
4. Conseil aux étudiants, futurs medecins
En tant que médecins, vous serez amenés à aborder ces sujets avec vos patients : douleurs pendant les rapports, baisse de libido, infertilité inexpliquée… Il est crucial de savoir parler sans jugement, avec empathie et connaissances, même de ce qui se vit dans l’intimité.
Ce qu’il faut retenir :
La sexualité humaine ne se limite pas à des positions ; elle est un langage du corps, un miroir de la culture, une source de santé ou de souffrance. Soyons les traducteurs bienveillants de ce langage pour mieux soigner.