07/08/2025
Le Matchâœïžâœïž inachevĂ© de Karim
Karim avait 24 ans. Depuis lâenfance, il rĂȘvait de devenir footballeur professionnel. Rapide, agile, douĂ©, excellent dribleur, il Ă©tait le chouchou et boutchou de son quartier Nonsin, et le capitaine de lâĂ©quipe locale. Tous disaient de lui :
« Ce garçon ira loin et bien . »
Il sâentraĂźnait chaque matin Ă lâaube, courait des kilomĂštres, jonglait des heures, travaillait ses tirs sans relĂąche. Son pĂšre, ancien joueur frustrĂ© par une blessure prĂ©coce, voyait en lui lâaccomplissement de ses rĂȘves manquĂ©s.
Depuis deux ans, karim savait quâil Ă©tait diabĂ©tique. DiagnostiquĂ© aprĂšs un malaise lors dâun tournoi intercommunal, il avait dâabord Ă©tĂ© abattu. Mais son mĂ©decin lâavait encouragĂ© :
« Avec de la rigueur et un bon suivi, tu peux continuer ton sport. Beaucoup de sportifs vivent avec le diabÚte. »
Au dĂ©part, karim suivait scrupuleusement ses injections dâinsuline, surveillait son alimentation, contrĂŽlait sa glycĂ©mie avant et aprĂšs chaque entraĂźnement. Son pĂšre lâĂ©paulait, lui prĂ©parait des repas adaptĂ©s, surveillait les collations.
Mais Ă force de briller, les propositions commencĂšrent Ă arriver : un centre de formation voulait le tester, des agents venaient assister aux matchs.
LâadrĂ©naline du succĂšs commença Ă prendre le dessus. Les entraĂźnements devinrent plus longs, plus durs. Les contrĂŽles de glycĂ©mie devinrent irrĂ©guliers, les collations oubliĂ©es. Junior repoussait les signaux :
« Je suis fort, mon corps sâadapte. »
Ses amis lui disaient souvent :
« FrĂšre, avec ton niveau, laisse mĂȘme un peu les mĂ©dicaments, le sport te soigne mieux que leurs comprimĂ©s ! »
Karim se laissa convaincre. Il rĂ©duisit ses doses, nĂ©gligea les consultations. Il ne voulait pas que les recruteurs sachent quâil Ă©tait "malade".
« Je ne veux pas quâon me catalogue. »
Un aprĂšs-midi trĂšs attendu arriva enfin : un match de dĂ©tection avec des recruteurs Ă©trangers. La foule Ă©tait dense. Karim Ă©tait prĂȘt Ă se surpasser.
DĂšs le coup dâenvoi, il enchaĂźna les dribbles spectaculaires, les courses effrĂ©nĂ©es. Mais aprĂšs une demi-heure, il sentit ses jambes devenir lourdes, sa vue se troubler lĂ©gĂšrement. Son souffle devint court, mais il força encore.
Puis, au milieu dâune accĂ©lĂ©ration, son corps le trahit. Son cĆur accĂ©lĂ©ra brutalement, ses jambes cĂ©dĂšrent. Il sâĂ©croula face contre terre, incapable de se relever.
La panique gagna le terrain. Les secours et les assistants de santé intervinrent en urgence.
Ă lâhĂŽpital, aprĂšs stabilisation, le mĂ©decin expliqua calmement :
« Tu as poussĂ© ton corps au-delĂ de ses limites sans surveillance. Ton cĆur a failli lĂącher. Et des complications sur tes nerfs commencent Ă apparaĂźtre aussi. »
Karim resta plusieurs jours hospitalisĂ©, assommĂ© par la peur de perdre sa carriĂšre. Son pĂšre, effondrĂ©, sâassit prĂšs de lui, les larmes aux yeux :
« Mon fils⊠Je voulais te voir réussir, mais pas au prix de ta vie. »
De retour Ă la maison, karim reprit son traitement sĂ©rieusement, sous Ă©troite surveillance mĂ©dicale. Le centre de formation lui proposa malgrĂ© tout un programme dâadaptation, avec un encadrement spĂ©cialisĂ© pour les sportifs diabĂ©tiques.
Aujourdâhui, karim continue le football, mais avec des rĂšgles strictes : glycĂ©mies contrĂŽlĂ©es avant chaque sĂ©ance, nutrition adaptĂ©e, surveillance cardiaque rĂ©guliĂšre. Il anime mĂȘme parfois des causeries dans les clubs de jeunes :
« Le talent est important. Mais la santĂ© commande tout le reste. Sans elle, il nây a plus de terrain, plus de ballons, plus de rĂȘves. »
Conseil du jour
Le diabĂšte nâinterdit pas les rĂȘves sportifs. Mais il impose une discipline stricte, surtout dans les efforts intenses. Nâessayez jamais de cacher votre maladie pour avancer. LâĂ©quilibre du traitement est votre vĂ©ritable force et prĂ©vention.
E.P.B # Ivg en SIO
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