11/10/2025
🧠 Adaptations, modifications… ou simplement soutien?
Depuis quelque temps, je réfléchis beaucoup à la distinction entre mesures d’adaptation et modifications dans le milieu scolaire.
Parce que, soyons honnêtes, sur le terrain, je vois trop souvent des élèves en grande difficulté qu’on laisse tomber entre les craques du système.
On parle souvent comme si tout était noir ou blanc : soit l’élève reçoit des adaptations “permises”, soit il tombe en “modification” – et donc, au secondaire, adieu le diplôme. Mais au primaire… est-ce qu’on ne pourrait pas simplement parler de soutien ?
Un soutien ajusté, temporaire, qui diminue au fur et à mesure que l’élève gagne en autonomie.
Un soutien qui a du gros bon sens.
Quand un élève n’a pas encore accès à son outil d’aide technologique, pourquoi lui refuser une aide temporaire, comme la lecture du texte par un adulte ?
Est-ce qu’un élève dyslexique qui lit laborieusement un texte et qui obtient une note de 30 % en compréhension de lecture, est-ce qu’on l’aide vraiment à se développer ?
Est-ce qu’on évalue réellement ses compétences de compréhension si on n’a pas accès à son plein potentiel parce qu’il est en surcharge ?
Même chose pour l’élève dyscalculique : pourquoi ne pourrait-il pas bénéficier d’une table de multiplication ?
Ne pourrait-on pas plutôt viser une réduction progressive de l’utilisation de cet outil, au lieu de le placer devant une table de multiplication vide qu’il doit remplir lui-même, au prix d’efforts cognitifs non efficaces, qui ne font qu’accentuer sa surcharge ?
Je crois qu’on gagnerait à revoir nos façons de faire.
À miser sur la progression, sur la consolidation, sur l’enseignement explicite : faire ensemble, accompagner, puis laisser faire seul.
Parce qu’au fond, l’objectif, ce n’est pas de cocher une case dans un plan d’intervention.
C’est de permettre à chaque élève d’apprendre, de se dépasser… et, surtout, de retrouver le plaisir d’apprendre. 🌱