09/05/2022
Problème de santé mentale auprès des jeunes et les conséquences de la pandémie
Le sujet dont je vais parler dans cette article, consiste sur la santé mentale auprès des jeunes et les conséquences que la pandémie a eu sur eux. dans cette article, je vais élaborer tout ce qui attrait sur la santé mentale.
Hausse des problèmes de santé mentale chez les jeunes
Depuis les dernières années, il y a eu une forte hausse sur la santé mentale auprès des jeunes adolescents et adolescentes. Le portrait s’est assombri : les jeunes sont plus nombreux que lors de la première édition de l’enquête, en 2010–2011, à éprouver des problèmes de santé mentale et à se médicamenter pour les soigner.
En six ans, la proportion d’élèves dans un « niveau élevé » de détresse psychologique a bondi de 21 à 29 %. Ceux souffrant de troubles anxieux sont passés de 9 % à 17 %. Près d’un élève sur quatre (23 %) vit un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, alors qu’ils étaient 13 % en 2010–2011.
Mauvaise habitudes
Des chiffres qui n’étonnent pas Jean-François Bélair, pédopsychiatre à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas. C’est un constat qu’il fait au quotidien avec ses jeunes patients. « Ils se couchent t**d, perdus sur les réseaux sociaux. Ils se lèvent donc plus t**d et n’ont pas le temps de déjeuner. Ils vont manger de la malbouffe plutôt qu’une pomme en collation. Ils font peu de sport, ont peu de loisirs. On combine tout et ça peut entraîner des problèmes cognitifs importants. »
29%
des jeunes du secondaire souffrent d’un niveau élevé de détresse psychologique, selon une étude de l’institut de la statistique du Québec
Et l’enquête de l’ISQ lui donne raison. « Les élèves qui dorment moins que la durée de sommeil recommandée sont plus nombreux à présenter un niveau élevé de détresse psychologique (37 %) que ceux dormant le nombre d’heures recommandées (25 %) ».
L’étude démontre aussi que leurs habitudes alimentaires se dégradent. Un peu plus de la moitié (58 %) déjeunent avant l’école, et 72 % déclarent avoir mangé de la malbouffe au moins une fois dans la semaine. Quant au sport, en combinant leur activité physique de loisir et de transport pour se rendre à l’école, moins du tiers des élèves se considèrent comme actifs, tandis qu’un jeune sur cinq se range parmi les sédentaires.
Pourtant, bouger est essentiel aux yeux du pédopsychiatre Jean-François Bélair« L’activité sportive aide à gérer l’anxiété. Il ne faut pas non plus minimiser l’importance des loisirs, ce sont des activités valorisantes qui vont les aider à se sentir bien dans leur peau. »
Un meilleur accompagnement
De son côté, la directrice du Mouvement Santé mentale Québec, Renée Ouimet, estime que les enfants subissent trop de pression de la part des adultes qui les entourent, ce qui n’aide en rien leur santé mentale. « On vit dans une société de performance, et dès la petite enfance, on nous en demande beaucoup. Il faut de bonnes notes, faire des activités parascolaires, être impliqué, avoir des amis. Certains parents et enseignants ont des exigences énormes », constate-t-elle.
A son avis, les parents devrait avoir moins d’attentes, mais passer plus de temps avec leurs enfants.« C’est pendant un repas ou une activité ensemble que les jeunes aborderont leurs petits malheurs. Comme adulte, on doit être un pilier dans leur vie. »
On vit dans une société de performance, et dès la petite enfance, on nous en demande beaucoup. Il faut de bonnes notes, faire des activités parascolaires, être impliqué, avoir des amis. Certains parents et enseignants ont des exigences énormes.
— Renée Ouimet
« Les adultes ont la maturité qui leur permet d’avoir un certain recul. C’est à eux de rassurer les jeunes et de leur apprendre à relativiser », renchérit la présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, Christine Grou. Si son but n’est pas de mettre la faute sur les adultes, elle croit essentiel de les sensibiliser à la réalité des jeunes.
Et lorsque les problèmes dépassent leurs compétences, c’est aux experts de leur venir en aide. « Malheureusement, les professionnels dans les écoles sont en nombre insuffisant pour aider les jeunes », regrette-t-elle.
La faute aux réseaux sociaux?
Le pédopsychiatre Jean-François Bélair ne partage pas entièrement leur opinion. Il donne l’exemple d’un parent monoparental ou bien d’un couple au travail prenant. « Ces gens-là, j’en vois tous les jours, et ils n’ont juste pas la capacité d’avoir des heures flexibles, des heures disponibles pour passer plus de temps avec leurs enfants. Même s’ils le voulaient, ils ont une famille à nourrir. »
Il constate chez ses jeunes patients que les réseaux sociaux ont davantage d’impact sur leur santé mentale que les exigences de leurs parents. « Les réseaux sociaux créent une pression énorme de performance, car on veut être populaire. Mais à l’adolescence, notre identité — qui on veut être — est en pleine formation. Et l’avis constant des autres sur Internet amène une grande part d’insécurité. Ça rend nos jeunes vulnérables », s’inquiète-t-il.
Les troubles anxieux sont aussi plus répandus. En 2010–2011, ces problèmes touchaient 9 % des élèves du secondaire. Six ans plus t**d, ils étaient 17 %.
Environ 20 % des élèves du secondaire disent avoir reçu un diagnostic du médecin pour un trouble anxieux, une dépression et un trouble alimentaire.
Et selon les données, les filles sont beaucoup plus affectées que les garçons par ces trois troubles. Selon l’ISQ, 22,9 % des filles ont dit avoir reçu un diagnostic de trouble anxieux, contre 11,8 % des garçons.
Par ailleurs, la proportion d’adolescents atteints de troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) a bondi de 13 à 23 pour cent. Cette fois-ci, ce sont les garçons qui sont plus affectés; 27,4 pour cent d’entre eux ont reçu un diagnostic du médecin, contre 18,4 pour cent des filles.
Les médicaments les plus répandus
Pour les problèmes de santé mentale en général, les élèves ont davantage recours aux médicaments pour se soigner, selon les données de l’ISQ.
« C’est très préoccupant, a indiqué Michaël Berthelot. Si les jeunes sont obligés de recourir davantage à des médicaments pour lutter contre leurs problèmes de santé mentale, c’est très préoccupant pour le réseau de la santé et en général, la santé des jeunes. »
En 2016–2017, presque 15 % des élèves prenaient des médicaments pour se concentrer ou se calmer, alors qu’ils étaient près de 8 % six ans plus tôt. Selon les plus récentes données les chiffres sont moins élevés pour la prise de médicaments visant à soigner l’anxiété et la dépression, mais on constate ici aussi une augmentation.
Si 2,6% des jeunes étaient médicamentés pour ces troubles il y a six ans, ils étaient 3,6 % en 2016–2017 — et pour les filles, ce chiffre grimpe à 4,2 %.tes données, chez les garçons, 19 % consommaient ce genre de médicaments.
De bonnes habitudes, et de moins bonnes
Pour les autres indicateurs analysés dans le cadre de cette étude, l’ISQ fait état d’une « baisse significative » de la consommation de drogue, d’alcool et de ci******es.
Les jeunes commencent à consommer de l’alcool plus t**d, et boivent moins souvent et en quantité plus faible. Ils consomment aussi moins de drogue, et de ci******es.
Cependant, leurs habitudes alimentaires semblent se dégrader. Les jeunes sont moins nombreux à consommer la quantité recommandée de fruits et de légumes ou de lait et substituts.
Le nombre d’élèves qui ne déjeunent pas avant d’aller à l’école a aussi augmenté depuis six ans.
Du côté de la santé physique, plusieurs indicateurs n’ont pas changé depuis six ans: environ trois jeunes sur quatre (72 %) se considèrent en excellente santé, et environ 21 % des élèves ont un surplus de poids.
Évolution des Problèmes de santé mentale chez les jeunes*
Troubles anxieux
Filles: 22,9% (11% avant)
Garçons: 11,8% ( 6,2% avant)
Dépression:
Filles: 7,7% ( 5,9% avant)
Garçons: 4,1% ( 3,9% avant)
Troubles alimentaires:
Filles: 3,4% ( 2,5% avant)
Garçons: 1% ( 1,1% avant)
Trouble du déficit d’attention ( avec ou sans hyperactivité):
Filles: 18,4% ( 9,3% avant)
Garçons: 27,4% ( 15,9% avant)
(Problèmes de santé mentale chez les jeunes confirmés par des médecins, selon le sexe. Comparaison entre 2016–2017 et 2010–2011.)
La Presse canadienne
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Moi qui est mère de famille monoparentale j’ai toujours voulu être écrivaine. J’aime écrire sur plusieurs sujets à la fois et très enrichissant.
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