10/14/2025
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Il y a des rencontres qui semblent écrites quelque part entre la lumière et l’ombre. Deux âmes se croisent, se reconnaissent dans la douleur, se captent avant même de se comprendre. Ce n’est pas de l’amour au sens pur, c’est une reconnaissance énergétique : celle de deux blessures qui se flairent, s’attirent et s’enlacent. Chacun voit dans l’autre un remède, mais ce n’est qu’un miroir inversé de sa propre souffrance.
Le dépendant croit trouver en l’autre la sécurité qu’il n’a jamais eue. Le narcissique, lui, trouve une source d’admiration qui nourrit son vide intérieur. Ensemble, ils créent un lien intense, souvent passionnel, parfois destructeur. L’un donne tout, l’autre prend tout. Et dans ce déséquilibre, chacun croit exister. Pourtant, ce n’est pas l’amour qui unit, mais la peur : peur d’être seul, peur de ne pas être assez, peur de se voir tel qu’on est.
Ce type de relation n’est pas un hasard, c’est une leçon. Elle t’oblige à regarder les zones de toi que tu préférais ignorer. Le dépendant découvre son manque d’amour-propre. Le narcissique, son vide émotionnel. Mais tant qu’aucun ne décide de se confronter à sa propre blessure, ils tournent en rond dans la même danse, encore et encore. Ce n’est pas un cercle vicieux, c’est un cycle karmique déguisé en romance.
Le plus douloureux, c’est que cette relation donne l’impression d’être « unique ». Elle l’est, mais pour de mauvaises raisons. L’intensité qu’elle provoque vient du choc entre deux blessures non cicatrisées. C’est une fusion d’ombres, pas de lumière. Et comme toute fusion, elle finit par brûler. Ce n’est pas la passion qui détruit, c’est la confusion entre l’amour et la réparation.
Un jour, l’un des deux se réveille. Le dépendant, souvent. Il réalise qu’il ne peut plus exister à travers le regard de l’autre. Qu’il a confondu être aimé et être validé. Ce moment de lucidité est brutal, mais libérateur. C’est la première fissure dans la coquille de la dépendance affective. Et dans cette fissure, la lumière passe enfin.
Le narcissique, lui, ne supporte pas cette perte de contrôle. Il sent le lien lui échapper, il panique, il accuse, il manipule. Car perdre le dépendant, c’est perdre son miroir. Il ne voit pas une personne qui part, il voit son pouvoir s’effondrer. Mais ce qu’il ignore, c’est que le départ du dépendant n’est pas une trahison, c’est une guérison.
Guérir de cette danse, ce n’est pas fuir l’autre, c’est se retrouver soi. C’est comprendre que l’amour ne doit pas venir combler un manque, mais célébrer une complétude. C’est apprendre à s’aimer assez pour ne plus tolérer ce qui blesse. Le jour où tu cesses d’attendre qu’on te sauve, tu cesses d’être une proie.
Et c’est là le paradoxe : ces deux blessures s’attirent parce qu’elles se reconnaissent, mais elles ne se guérissent jamais ensemble. L’amour ne peut pas naître dans une relation qui repose sur la peur. Pour que la guérison ait lieu, il faut rompre la danse, accepter la solitude, affronter le vide. Car c’est dans ce vide que tu te retrouves enfin entier.
© Francis Machabée
PS : Regarde dans les commentaire pour découvrir ma série d’exercices t’accompagne chaque semaine pour comprendre tes schémas relationnels, apaiser tes blessures d’attachement et reconstruire un lien sain avec toi-même.