09/28/2025
J’ai récemment accompli le plus grand effort physique de ma vie.
Il y a une semaine, aux petites heures du matin 🌅, j'étais à la ligne de départ du Marathon Beneva de Montréal, prêt à parcourir les 42 kilomètres qui me séparaient de la ligne d'arrivée.
La fébrilité était intense ⚡.
Je n'avais jamais parcouru plus qu'un demi-marathon, faute d’un entraînement bousculé par la rentrée scolaire et les demandes de formation 📚.
Les émotions se bousculaient lorsque le décompte de l'animateur s'est fait entendre :
5, 4, 3, 2, 1...
Ça y est, on part! 🎉
Le peloton de 19 000 coureuses et coureurs a débuté leurs enjambées vers un but similaire : le dépassement de soi.
Pour les 35 premiers kilomètres, tout allait parfaitement.
Pour utiliser la langue de Shakespeare, je vivais ma "best life".
Je chantais des comptines 🎶, je tapais dans les mains des supportaires inconnus 🙌, je Facetimais avec des amis 📱 et j'envoyais mes plus gros sourires à ma famille ❤️ qui était présente pour l'occasion.
J'ai même eu l'audace de me dire que c'était facile.
Le fameux mur du 30e kilomètre devait encore être en construction 🚧, parce que je ne l'ai jamais croisé.
Comme vous le savez, c'est au moment où nous sommes le plus confiants que la vie nous réserve des surprises pour nous ramener au plancher des vaches 🐄.
Le mur avait simplement été déplacé au 35e kilomètre.
Et ça fait toujours plus mal quand on croit que ça ne va pas nous arriver.
Dans le jargon des coureurs de longue distance, on appelle ce moment le "pain cave" (la cave de la douleur).
Du 35e au 41e, le mot plaisir a disparu de mon vocabulaire.
Plus de sourire naïf, plus de steppette pour les photographes 📸 et surtout plus beaucoup de plaisir.
"Un, deux, trois, quatre, un, deux, trois, quatre..."
C'était à peu près la seule information qui traversait mon cerveau : le rythme pour ma respiration 🫁.
Même si cette traversée fut douloureuse, je suis persuadé qu'il y a du bon à tirer d’un effort intense.
On apprend que nos limites sont plus loin qu'on ne le pensait 🚀, on apprend à tolérer l'inconfort (voire la douleur) et on apprend qu'on est capable d'en prendre.
Ça donne beaucoup de confiance pour les autres moments du quotidien.
Peu importe ce qui se passe, je sais que je suis capable de tolérer l'inconfort et pousser pour passer au travers.
Et ça, c'est rassurant 🙏.
Merci à ma copine, ma famille et ma belle-mère qui m’ont donné beaucoup plus d'énergie qu’elles ne pensent 💖.
Guillaume