05/18/2025
« Les paramédics ont transporté vers un hôpital… »
Nous lisons ou entendons souvent cette expression. Pourtant, celle-ci ne reflète pas toute la mobilisation de la chaîne d’intervention préhospitalière ni l’ampleur des gestes posés par les intervenants impliqués. À l’occasion de la Semaine des services préhospitaliers d’urgence et des Paramédics, démystifions ensemble ce système complexe et la réalité d’une intervention en cas d’urgence.
🚨Bon samaritain
Vous êtes témoin d’une personne en détresse. Vous décidez de porter assistance, peut-être avec une certaine confiance si vous avez suivi une formation en premiers soins ou en réanimation cardiorespiratoire (RCR) auprès d’un organisme reconnu. Rapidement, vous composez le 9-1-1 afin de demander l’aide des services d’urgence.
🚨La prise d’appel
Lorsque vous composez le 9-1-1, votre appel est d’abord pris en charge par un Centre d’appel d’urgence (relevant d’un service de police municipal, de la Sûreté du Québec ou d’un autre organisme mandaté). Si une assistance médicale est requise, le répartiteur du 9-1-1 transfère l’appel à un Centre de communication santé (CCS).
🚨La répartition
Le répartiteur médical d’urgence (RMU) pose alors une série de questions précises pour évaluer la gravité de la situation, déterminer le niveau de priorité, et guider l’appelant dans les gestes à poser immédiatement. Il peut, par exemple, assister à distance dans la réalisation d’un massage cardiaque, au contrôle d’un saignement, dans la gestion d’une convulsion et bien plus.
🚨Les premiers répondants
Pendant ce temps, un autre répartiteur reçoit les informations collectées et mobilise déjà les ressources disponibles. Dans plusieurs municipalités, des premiers répondants – qu’il s’agisse de pompiers, de policiers ou même de citoyens formés – peuvent être déployés rapidement pour intervenir en cas d’urgence médicale.
🚨Le déploiement des paramédics
Simultanément, une ambulance est affectée via un système de répartition assistée par ordinateur (RAO). Les paramédics prennent connaissance de la situation, planifient le trajet optimal et anticipent les soins à prodiguer en fonction des premières informations. Cette préparation en amont leur permet d’optimiser leur intervention dès leur arrivée.
🚨L’intervention des paramédics
Sur place, les paramédics évaluent rapidement les lieux et établissent un plan d’intervention sécuritaire dans leur contexte de travail dynamique. Ils questionnent la personne en détresse, parfois avec des questions semblables à celles posées plus tôt par le RMU, afin de valider et compléter les informations. En quelques minutes, ils prennent des décisions cliniques cruciales : prise des signes vitaux, électrocardiogramme, administration de médicaments), assistance respiratoire avec l’aide d’équipements spécialisés, etc. Une fois les soins initiaux prodigués, ils amorcent l’évacuation sécuritaire de la personne vers l’ambulance à partir du domicile, d’un véhicule ou d’un lieu public.
Une fois à bord, l’un des paramédics prend en charge la conduite en mode urgence, en assurant une vigilance constante face aux risques routiers. L’autre, seul dans la cabine de soins, continue de maintenir les signes vitaux et de stabiliser l’état de la personne en détresse, et ce, au meilleur de ses compétences et connaissances, puis du champ de pratique déterminé par la loi. Le choix de l’établissement hospitalier se fait notamment en fonction de protocoles régionaux, de la gravité du cas et des spécialisations disponibles.
🚨L’arrivée à l’hôpital
En route, les paramédics peuvent communiquer avec la salle d’urgence pour la préparation du personnel hospitalier à la réception d’un cas critique. À leur arrivée, un transfert d’information rapide et complet a lieu entre les paramédics et le personnel hospitalier, afin d’assurer une continuité sécuritaire et efficace des soins.
Bref, derrière chaque appel au 9-1-1, il y a une chaîne humaine hautement qualifiée, unie par une mission : préserver la vie et réduire la morbidité de la population québécoise. À l’occasion de cette semaine de sensibilisation, prenons le temps de valoriser l’engagement, la compétence et la résilience de celles et ceux qui œuvrent dans l’ombre, mais qui font toute la différence.
« Nous nous soucions de chacun » est le thème de cette année!