06/08/2025
S’ÉPANOUIR LÀ OÙ IL N’Y A PAS DE GARANTIE
Si l’ordre cosmique semble prévisible, comme l’ordonnancement des planètes, la lune qui se lève à l’heure prévue, le soleil qui se couche à l’heure annoncée, la trajectoire d’une comète qui passe à une date précise dans le ciel... notre quotidien sur terre semble tout autrement, n’est-ce pas?
Résultat : les activités de nos mouvements repoussent sans cesse les limites du calculable.
De plus en plus de chercheurs avancent qu’ici-bas, tout semble incertain, fluctuer et difficilement objectivable. Bien que l’on puisse rationaliser certaines expériences de mouvements, notre quotidien se retrouve continuellement recomposé par le vécu personnel de chacune de ces expériences. Et dès le XVIIIe siècle, plusieurs champs disciplinaires vont redonner leur originalité à nos mouvements vécus de l’intérieur, en lien avec l’environnement.
Vivre ces expériences de mouvements, nous animent et nous façonnent, en nous faisant sans cesse osciller entre : l’action et la pause, la variation et l’habitude, la différenciation et le lien, l’intentionnel et l’automatisme, la tonicité et le relâchement, le mental et le sensible...de véritables « lieux de transit » où la nature va et vient pour y vivre son processus d’accomplissement, là où il n’y a pas de garantie.
Nous voyons là qu’à chaque instant, bien des façons de bouger, « d’être au monde » se présentent à nous.
Apparaît alors l’idée de reconnaître l’efficacité de l’objectivité, tout en s’autorisant de suivre le chemin d’un quotidien qui est, non pas celui de calculer le mouvement, mais celui d’habiter le mouvement... comme l’eau d’une rivière qui s’engage avec spontanéité dans son voyage; en découvrant le tracé au fil des terrains; en prenant appui sur une roche, puis en la quittant; en jouant avec les cadences, les amplitudes, les vitesses, les passages des forces; en changeant de position par rapport à la gravité; dissolvant et nourrissant tout ce qu’elle touche par la qualité de son « flow ».
Ainsi, ce courant naturel de la vie viendrait relier nos mouvements déjà disponibles, à de nouveaux gestes orientés, fluides et clairs. Et, progressivement, ces confluents attireraient notre plaisir à répondre plus assurément, habilement et respectueusement aux questions que nous pose le quotidien.
Pour cela, il nous suffirait d’apprendre à nous engager dans une présence lucide, en disant « bonjour » aux sensations qui accompagnent des variations de mouvements.
Ce serait comme écouter la réponse de notre système nerveux, nous informant lorsque nous bougeons : comment sommes-nous confortables, attentifs, bienveillants, respirants, légers, simples dans nos actes, en phase avec nos besoins ? Disposer consciemment de ces informations nous permettrait d’intégrer un équilibre d’options de mouvements, nous offrant ainsi cette habileté de choisir une qualité dans nos façons de bouger et « d’être au monde ».
Ceci vous enthousiasme? Alors, venez participer aux cours d’éducation somatiques.
Guidé par un(e) praticien(ne) du Regroupement de l’Éducation Somatique, vous vivrez des leçons de mouvements, non pas dans une esthétique, mais dans une pratique « vivante et sensible ». Vous explorerez comment vous vous y prenez pour bouger, vous vous laisserez doucement aller à votre expérience et puis vous en rendrez compte...tout ceci, dans l’objectif d’apprendre à vous mettre en mouvement dans l’action du quotidien, d’une façon épanouie… telle la nature vivant son processus d’accomplissement, là où il n’y a pas de garantie.
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Photo : iStock