09/27/2025
Chaque jour, je prends conscience du privilège d’être encore vivante.
Trente années de maladie chronique ont laissé des traces sur mon corps qui doit composé avec d’autres symptômes, au quotidien.
Mais elles m’ont aussi appris la résilience de ce corps à qui je dois la vie et en ce sens, je le respecte et j’en prends soin.
Conséquemment, je n’ai ni le temps, ni l’envie, ni l’obligation de justifier ou d’expliquer l’origine de ma supposée « maigreur ».
Si je le fais aujourd’hui, c’est en pensant à ce groupe de jeunes filles que j’aperçois chaque matin, attendant le bus au coin de ma rue, absorbées par leurs téléphones, sûrement déjà confrontées aux dictats de l’apparence.
J’écris ces mots dans l’espoir qu’elles bâtissent une société nouvelle où la valeur d’une personne ne se mesurera ni à la couleur de sa peau, ni à son poids, ni à son apparence, mais à sa force intérieure, son talent, sa créativité, sa résilience, sa capacité à se transformer au meilleur de ses capacités.
J’espère qu’elles réaliseront, bien plus tôt que moi, que la véritable beauté réside dans l’acceptation de soi. Qu’elle se manifeste dans un geste de bonté et que la richesse d’une existence est proportionnelle à la compassion que l’on cultive envers soi-même, autant qu’envers l’autre.
Ce billet c’est pour « la petite fille en moi » que je l’écris, aujourd’hui.
Nicole 💙
Éditions Édito
Photo Julien Faugère
Maquillage Bruno Rhéaume
Coiffure Stephan W