19/07/2022
♋️ 5 points essentiels à connaître sur le cancer du col de l'uterus. ♋️
Le cancer du col de l’utérus est le 4ème cancer le plus fréquent chez la femme dans le monde. L’OMS estime à plus 604 000 le nombre de nouveaux cas et à 342 000 de décès en 2020.
Aux Comores 🇰🇲 , c’est la première cause de décès par cancer chez la femme (43,4%).
1️⃣ Utérus, corps et col utérin ?
• L’utérus est un organe appartenant à l’appareil génital féminin. Il comporte 2 grandes parties : Le col et le corps de l'utérus.
L'utérus joue un rôle primordial dans la grossesse. Pour comprendre, l’utérus est tapissé d’une couche qu’on appelle l’endomètre. Au cours du cycle menstruel, sous l’effet des hormones féminines, cette couche se modifie et s’épaissit pour favoriser l’implantation éventuelle d’un embryon, marquant ainsi le début de la grossesse.
En l'absence de fécondation, l'utérus ne réçoit pas d’embryon. En fin de cycle, sa muqueuse saigne, ce sont les règles.
• Comme tout organe, l’utérus peut être le siège de cancer. On distingue plusieurs types de cancer de l’utérus en fonction du siège par rapport aux 2 parties de l’utérus et du type de cellules auquel se développe le cancer.
Le cancer du de l’utérus se constitue donc à partir des cellules qui tapissent le col utérin. (On parlera de cancer de l’endomètre, lorsqu’il se développe sur la muqueuse du de l’utérus.)
2️⃣ Virus et cancer du col de l’utérus ?
Le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus est le papillomavirus (HPV). Il est responsable de plus de 95% des cancer du col de l'utérus. Il s’agit d’un strictement humain, très contagieux, de la famille des Papillomaviridae, à l'origine de plusieurs infections. En ce qui concerne l’infection génitale responsable du cancer du col, la contamination se fait par contact direct cutané ou muqueux, le plus souvent lors d’un rapport sexuel : il s’agit d’une infection sexuellement transmissible ou .
Ainsi , toute circonstance favorisant la survenue et/ou la persistance d’une infection génitale par le HPV constitue un facteur de risque de cancer du col utérin.
Il s’agit :
• Des rapports sexuels à un jeune âge
• Un nombre de partenaires sexuels élevé au cours de la vie
• Existences d’autres infections sexuellement transmissible (IST) associées : Virus de l'herpès, Chlamydia, Gonocoque..
• Tabagisme
• Immunodépression (VIH)
• La prise de certains contraceptifs
• Absence de suivi gynécologique.
3️⃣ Evolution de l’infection à HPV et l’apparition du cancer du col:
La survenue des infections à HPV est fortement liée à l'âge, avec une forte prédominance aux environs de 20 à 25 ans. En effet, l'infection à HPV est retrouvée chez 20% des jeunes femmes, mais la majorité l'élimine spontanément. Seule l'infection chronique (chez 20% d'entre elles) peut entraîner des lésions précancéreuses, puis un cancer. Ce dernier met 15 à 20 ans à se développer, ce qui laisse largement du temps pour un dépistage.
Cependant, chez les femmes avec un système immunitaire affaibli, comme celles atteintes d'une infection à VIH, l’apparition du cancer peut être très rapide.
4️⃣ Symptômes de la maladie :
Les manifestations cliniques du cancer du col dépendent du stade d’évolution de la maladie.
• A un stade précoce, il peut se manifester par des petits saignements entre les règles pour les femmes en âge de procréer, des saignements après la ménopause, ou un rapport sexuel. Il peut s’agir de pertes vaginales, parfois malodorantes.
• Et lorsque le cancer est localement avancé, des douleurs peuvent apparaitre associées à une perte de poids et de l’appétit ainsi que de la fatigue. Parfois, des œdèmes des membres inférieurs ou des troubles urinaires en rapport avec la compression des organes à coté de la tumeur.
5️⃣ Dépistage et prévention du cancer du col :
La prévention du cancer du col de l’utérus repose sur 2 grandes stratégies : La et le précoce.
Il existe actuellement plusieurs vaccins anti-HPV qui protège contre l’infection génitale à papillomavirus et donc au développement du cancer du col.
Ces vaccins fonctionnent mieux s’ils sont administrés avant l’exposition au HPV. Par conséquent, pour une meilleure efficacité, la vaccination est recommandée aux filles âgées de 9 à 14 ans, qui n’ont pas d’activité sexuelle. Néanmoins, il existe une possibilité de rattrapage jusqu’à l’âge de 19 ans. La vaccination des jeunes garçons constitue également un moyen de prévention.
Cette vaccination, bien qu’efficace, ne remplace pas le dépistage. En effet, du fait de son évolution lente et du caractère curable de ses lésions précancéreuses, le cancer du col est une pathologie particulièrement accessible au dépistage. Il reste donc indispensable et consiste à détecter l’infection par le HPV, à déceler les lésions précancéreuses voir le début du cancer; permettant ainsi une prise en charge précoce.
Ce dépistage s’adresse pour la majeure partie à des femmes ne présentant aucun symptôme et qui peuvent se sentir parfaitement bien.
Deux types de dépistage sont utilisées : le cervico-vaginal qui est recommandé entre 25 et 30 ans, puis devrait être remplacé par le -HPV à partir de 30 ans.
Pour les modalités, le frottis cervico-vaginal sera réalisé tous les 3 ans, après 2 frottis initiaux normaux à 1 an d'intervalle. Et pour ce qui est du test-HPV, le premier test peut être réalisé 3 ans après le dernier frottis normal.
Les autres mesures de prévention reposent sur la maitrise des autres facteurs de risque cités plus haut !
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