10/08/2023
Brigitte n'avait pas eu le temps de voir les personnes qui lui avaient portées secours avant de s'évanouir. Elle avait juste entendu une voix qui prononçait son prénom et qui lui semblait familière, de loin. Cette voix n'était nulle autre que celle de Martin, puisqu'il savait exactement le jour et l'instant à laquel le bébé de Brigitte viendrait au monde, car malgré qu'il n'était encore qu'un fœtus dans le ventre de sa mère, il appartenait déjà au clan de ce dernier.
Brigitte était à moitié consciente lorsqu'elle se faisait transporter, elle avait la tête qui tournait et une douleur atroce au niveau du ventre. Martin était arrivé accompagné de l'un de ses gardes du corps et un disciple membre important de leur secte. Ils l'avaient conduit d'urgence à l'unique centre de santé du village, pas loin de la place publique du village où se déroulait les festivités de la fête de la grande récolte à bankoss.
Une fois à l'hôpital, Brigitte avait directement été conduite en salle d'accouchement sur recommandation du docteur.
DOC : elle ne va plus t**der à accoucher, préparez déjà le nécessaire.
Ainsi étaient les recommandations du docteur aux aides infirmières.
Sur ce lit d'hôpital, Brigitte s'efforçait plus à savoir ce qui se passait autour d'elle que d'essayer de pousser pour aider le docteur a récupérer son bébé, chose qui n'était pas facile, elle entendait et voyait très floue à cause des maux qu'elle subissait.
Autour d'elle, elle pouvait apercevoir le docteur qui la faisait accoucher et aussi ces infirmières qui l'encourageaient à pousser sans relâche, elle les écoutait, mais très faiblement.
Puisqu'elle n'était pas complètement inconsciente, elle avait des remontées d'idées, elle avait l'impression d'avoir déjà vécu la scène qui se passait en ce moment et que les choses se répétaient.
Pas très loin de l'hôpital où elle se trouvait, se trouvait la place publique du village. Des sons de tambour et bien d'autres instruments de musique traditionnels et des pas de danse au rythme de ces sons se faisaient fortement entendre, ce qui lui semblait également du déjà vécu, mais elle n'arrivait pas à clairement se souvenir d'où et comment.
DOC : elle est toujours inerte messieurs, ce qui ne nous facilite pas la tâche, si elle reste toujours inconsciente dans les prochaines minutes, nous serions obligé de pratiquer une opération d'urgence pour pouvoir sauver le bébé.
MARTIN : faites ce qu'il faut pour sauver cet enfant, c'est mon filleul, s'il meurt, vous mourez également ainsi que vos aides soignantes, donc faites gaffe.
Vu ces menaces qu'il recevait et les personnes qui se trouvaient devant lui, le docteur était sans, il tremblait presque.
Malgré son état, Brigitte pouvait entendre cette voix menaçant le docteur, cette voix qui était la même il y a quelques heures après qu'elle se soit effondrée dans sa cour, celle qui l'avait porté secours. Elle su immédiatement qu'il s'agissait de Martin et se souvint en même temps que c'est lui qui l'avait transporté à l'hôpital où elle se trouvait en ce moment.
Les seules choses dont elle était persuadé à l'instant était qu'elle ne rêvait pas, qu'elle était belle et bien sur ce lit d'hôpital et qu'elle avait déjà été là dans le passé et pour les mêmes causes et dans les mêmes circonstances.
Comme le docteur l'avait espéré, Brigitte avait réagi par un mouvement du bras, puis de la tête.
– Elle bouge, elle bouge de nouveau docteur, s'écria l'une des infirmières.
DOC : c'est bon signe, ça veut dire qu'elle peut nous entendre, réveillez là complètement et continuez de l'inciter à pousser, le bébé risquerait de s'étouffer, car elle ne réagit pas.
Pendant que le docteur s'adressait à ses infirmières, Brigitte avait tourné son regard dans la direction des voix, et c'est en ce moment qu'elle avait aperçu juste derrière le docteur, un homme étrange, très affreux qu'elle ne pouvait le dévisager facilement, puisqu'elle voyait encore très faiblement… Elle voyait juste un homme qui portait un grand boubou à capuche noir et qu'il avait de grandes cornes sur la tête. Elle voyait également une autre silhouette d'homme aux côtés de cette créature, celui qui menaçait le docteur, elle le voyait à peine mais avait su qu'il s'agissait de Martin en écoutant sa voix.
Au même et sans que le docteur comprenne ce qui se passait, Brigitte se mit à s'agiter sur le lit de toutes ses forces après avoir clairement compris qu'il s'agissait des scènes du cauchemar qu'elle avait fait il y a quelques mois plutôt qui se réalisait typiquement.
BRIGITTE : (ébahi) noon, mon bébé, ces hommes vont prendre mon bébé, il faut les en empêcher, docteur ne leur donne pas mon bébé.
DOC : calmez vous madam, ils ne prendront pas votre bébé, c'est eux qui vous ont emmené ici.
Elle se battait pour voir leur visage et plus précisément celui de l'homme avec qui Martin était, mais en vain.
Bien que le docteur la calmait, elle ne cessait de se débattre, rendant ainsi son accouchement pénible. C'est après beaucoup d'efforts du docteur qu'elle s'était finalement calmée car, douleur exigeait.
DOC : le bébé est là, passez-moi une serviette.
En portant ce bébé des entrails de Brigitte, le docteur était effrayé en voyant à quoi il ressemblait. Il était en même temps soulagé.
Exactement comme cela s'était produit dans son cauchemar, ça s'était produit ce jour. Le bébé de Brigitte était venu au monde par les pieds et des petites cornes sur sa tête. Le docteur avait d'abord remis le nouveau né à l'homme qui était avec Martin, ce dernier avait fait disparaître les cornes du bébé et l'avait ensuite remis à Martin. Il l'avait également tenu dans ses bras un moment avant de le remettre au docteur qui l'avait enfin remis à Brigitte.
Après la naissance de ce bébé, Martin et l'homme mystérieux que Brigitte voyait s'en étaient allés après avoir géré tous les facteurs et laissé des consignes au docteur.
MARTIN : laissez là se reposer, vous lui transmettrez mes recommandations plus t**d, à plus…
Après l'accouchement, Brigitte avait plongée dans un profond sommeil. Elle s'était suffisamment reposée et c'est seulement en soirée ce jour qu'elle s'était réveillée et avait remarqué que son bébé était endormi juste près d'elle. C'est en souriant qu'elle le prit dans ses bras.
BRIGITTE : mon bébé, ton papa serait très heureux en ce jour, mais hélas, il nous a quitté un peu plus tôt et je sais que depuis l'au-delà, il veillera sur toi. En sa mémoire et en son honneur, tu porteras son nom ; belo simba simon… que tu es beau…
Elle tenait son bébé entre les mains en lui faisant des petits bisous sur le front et un peu partout. C'est alors qu'un petit détail attira son attention. sur le dos de l'enfant, juste en dessous de sa nuque était dessiné sur forme de tatouage l'insigne qu'ils avaient aperçu sur les banderoles que Martin et ses amis portaient le jour où ils étaient venus voir le corps de Simon.
Inquiet qu'elle était, elle interpella d'urgence le docteur en hurlant.
DOC : ah madame, vous êtes déjà réveillé.
BRIGITTE : oui docteur, mais je suis inquiète.
DOC : oui je vous écoute madame, que se passe t'il ?
BRIGITTE : qu'est-ce que c'est que ce truc sous la nuque de mon enfant ?
DOC : aah cet insigne, moi également je n'en sais rien madame, j'ai été scandalisé que vous en le voyant, il est né avec. Et même avec des petits cornes, ils ont juste disparu lorsque ces hommes l'ont touchés, ceux-là qui vous ont transportés jusqu'ici… pour vous dire vrai madame, votre enfant est vraiment extraordinaire, il est hors du commun, je n'avais encore jamais vu un truc pareil auparavant, je dirais même de toute ma carrière.
BRIGITTE : et les hommes dont vous parlez, où sont-il ?
DOC : ils étaient deux à l'intérieur, plus leur gars du corps dehors. Ils sont repartis aussitôt dès qu'ils ont tenu l'enfant en main après l'accouchement. Ils ont aussi réglé les factures intégralement, donc vous pouvez rester ici jusqu'à votre rétablissement total.
Brigitte s'était mise à couler des larmes.
BRIGITTE : qu'ont ils fait à mon enfant ?
DOC : je vous assure qu'il est né ainsi, j'ai moi même été scandalisé voyant tout ça, comme je vous l'ai dit, c'est une première pour moi de voir un tel truc.
BRIGITTE : moi je veux m'en aller d'ici.
DOC : ce n'est pas un problème madame, nous allons tout apprêter et dès demain dans l'après midi, vous pourriez vous en aller. Le bébé est plus que bien portant en tout cas, voilà l'adresse que le monsieur a demandé de vous remettre et cet argent.
BRIGITTE : je ne veux pas de cet argent, vous pouvez le garder.
DOC : vous êtes sérieuse madame ??
BRIGITTE : oui, faites juste le nécessaire pour que je parte d'ici le plutôt possible.
DOC : c'est compris, merci beaucoup madame, vous pouvez même vous en aller le matin si vous voulez, puisqu'il se fait t**d.
Brigitte avait passé toute cette nuit à réfléchir, elle ne comprenait pas le fond de tout ce qui se passait, elle se posait des questions sans réponse jusqu'à ce que le sommeil l'emporte.
Comme prévu au petit matin, elle était rentrée chez elle toujours dans le même état d'esprit, aussi souciante.
Parlant de bébé belo, il était différent des autres enfants de son âge, depuis sa naissance jusqu'à ce que Brigitte retourne à la maison, il n'avait pas pleuré une seule fois, il n'avait même pas mangé.
il était calme et contemplait les endroits les places comme une grande personne. Brigitte était tellement inquiète, ce qu'elle ne savait pas ainsi était que belo était arrivé sur terre pour une seule chose, il avait une seule mission, faire du mal.
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