20/06/2025
L'initiative de la JCI Dabou est une illustration concrète et puissante des principes de la promotion de la santé, pour plusieurs raisons :
1. La sécurité routière est un enjeu de santé publique prioritaire.
Le lien le plus direct est la statistique choc de l'OSER : les accidents de la route tuent plus que le SIDA et la Tuberculose en Côte d'Ivoire. En présentant ce chiffre, la campagne recadre immédiatement le débat : l'insécurité routière n'est pas une fatalité, c'est une épidémie qui doit être combattue avec la même énergie que les grandes maladies. Une semaine de la santé doit obligatoirement aborder les principales causes de mortalité et de morbidité, et les accidents de la route en font partie.
2. La prévention est au cœur de l'action.
La promotion de la santé vise à donner aux individus les moyens d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et de l'améliorer. C'est exactement ce que fait cette campagne :
Le thème "La route, notre responsabilité commune" et la conférence de l'OSER sont axés sur la prévention primaire : éduquer pour changer les comportements (vitesse, alcool, téléphone au volant) et éviter que l'accident ne se produise.
La "marche citoyenne" est un outil de plaidoyer puissant pour créer un environnement social et physique plus sûr, ce qui est un pilier de la promotion de la santé.
3. Le renforcement des compétences citoyennes pour sauver des vies.
La conférence sur le secourisme animée par l'ONPC est une action de prévention tertiaire. Elle vise à réduire la gravité des conséquences d'un accident. En apprenant aux citoyens "comment assister les victimes", on leur donne les compétences pour :
Prodiguer les premiers gestes qui sauvent.
Éviter d'aggraver les blessures des victimes.
Réduire le taux de mortalité et les handicaps lourds post-accidents.
C'est une formation de santé publique essentielle qui désengorge les urgences et améliore les chances de survie.
4. Une approche communautaire et multisectorielle.
La promotion de la santé efficace ne dépend pas uniquement du secteur médical. Cette campagne en est la preuve parfaite en mobilisant :
Une organisation de la société civile (la JCI Dabou).
Des agences de l'État spécialisées (OSER, ONPC).
Les autorités locales et le Parrain.
Les citoyens (via la marche).
Cette collaboration montre que la santé (ici, la sécurité sur les routes) est bien une "responsabilité commune", un message clé de toute politique de santé publique moderne.
En résumé :
Cette campagne de la JCI Dabou pourrait être présentée comme une activité phare lors d'une Semaine Nationale de la Promotion de la Santé. Elle démontre de manière exemplaire que la santé ne se joue pas seulement dans les hôpitaux, mais aussi sur nos routes, à travers l'éducation, la prévention, la responsabilisation collective et le renforcement des compétences citoyennes.
Elle transforme un problème souvent perçu comme technique (la route) en un véritable enjeu humain et sanitaire, ce qui est l'essence même de la promotion de la santé.