03/06/2025
Le 12 novembre 1976… Une date qui, à première vue, n’avait rien d’extraordinaire. Une journée ordinaire, un accident de la route, un genou blessé. Un simple traumatisme, disait-on. "Rien de grave", murmuraient les médecins. Mais dans l’ombre, la douleur grandissait. Insidieuse. Persistante. Jusqu’à se transformer en une sentence implacable : ostéosarcome. Ce mot terrible, froid, tranchant comme une lame. Un cancer des os. Une tumeur maligne. Une bête sauvage qui s’attaque, sans avertir, à ceux qui débordent de vie.
Terry Fox n’avait pas encore 20 ans. Il rêvait, il riait, il courait. Et soudain, tout s’est arrêté. On lui annonce l’impensable : amputation de la jambe droite. Un monde s’écroule. Une prothèse rudimentaire pour marcher ? À peine. Pour courir ? Une folie. Aujourd’hui, la technologie a fait des miracles. À l’époque, c’était un cauchemar de métal et de douleur. Mais Terry a serré les dents. Il a refusé de plier.
Trois ans plus t**d, le 12 avril 1980, il ose l’impossible. Traverser tout le Canada. D’un océan à l’autre. À pied. Avec une seule jambe. Un objectif insensé : récolter un dollar par Canadien pour financer la recherche contre le cancer. C’est ainsi qu’est né le Marathon de l’Espoir.
Et jour après jour, il court. 42 kilomètres. Chaque jour. Une distance que même les athlètes redoutent. Lui, il l’affronte. Encore et encore. Terre-Neuve. Nouvelle-Écosse. Île du Prince-Édouard. Nouveau-Brunswick. Québec. Ontario… Une odyssée. Un combat titanesque. Une marche sacrée portée par une volonté inébranlable.
Mais après 143 jours et 5373 kilomètres, son corps dit stop. Pas son cœur. Pas son courage. Son cancer s’est étendu aux poumons. Il n’a plus de souffle. Il est forcé de s’arrêter. C’était le 1er septembre 1980. À ce moment-là, 24 millions de dollars avaient déjà été levés.
Moins d’un an plus t**d, le 28 juin 1981, Terry s’éteint. Il n’avait pas encore 23 ans. Vingt-trois petites années sur cette Terre. Mais quelle empreinte…
Pris sur un mur