02/08/2022
Le lait maternel, produit 4 à 5 jours après l'accouchement lors de la montée de lait, est un aliment dont la composition évolue constamment au fil du temps pour s'adapter aux besoins du bébé. Le lait maternel ( humain) est constitué de :
De l'eau
L'eau est le principal constituant du lait maternel et représente 87.5% du volume total. Le lait de la femme est donc particulièrement désaltérant et permet de répondre aux besoins hydriques colossaux du nouveau-né.
Des protéines
La teneur en protéines du lait maternel est nettement inférieure à celle des autres mammifères avec des protéines à hauteur de 8 à 12 g/litre. Mais les protéines du lait maternel sont mieux assimilées et les acides aminés présents correspondent parfaitement aux besoins du bébé. Riche en protéines solubles et en caséines, la vidange gastrique est favorisée et le lait maternel est aisément digéré. Parmi les protéines présentes, on retrouve des immunoglobulines qui jouent un rôle de protection immunitaires, mais aussi des facteurs de croissance et des enzymes.
Des glucides
Globalement, le lait mature de la femme présente 75 g/litre de glucides, dont 63 g de lactose et 12 g d'oligosaccharides, alors que le lait de vache ne contient que du lactose. Le lait maternel constitue ainsi une vraie protection vis-à-vis des infections digestives, mais aussi extra-digestives.
Des lipides
La teneur en lipides (35 g/litre en moyenne) du lait maternel est proche de celle du lait de vache, mais leur digestibilité et leur coefficient d'absorption sont bien supérieurs. Le lait de femme est par ailleurs nettement plus riche en cholestérol (2,6 à 3,9 mM/litre contre 0,3 à 0,85 mM/litre pour le lait de vache), ce qui, pour le nourrisson constitue un réel atout. Le cholestérol joue en effet un rôle important dans la constitution des membranes et le développement cérébral mais est aussi un précurseur hormonal.
Des vitamines, des oligo-éléments et des sels minéraux
Les sels minéraux, la vitamine D et les oligo-éléments (2 g/litre) du lait maternel jouent un rôle essentiel dans la constitution du squelette et la croissance osseuse. Leur quantité est spécifiquement adaptée aux possibilités d'élimination rénale du bébé dont les organes (reins) ne sont pas encore matures. Le lait maternel renferme du calcium, chlore, cuivre, fer, iode, magnésium, manganèse, phosphore, potassium, sélénium, sodium, soufre, zinc mais également une multitude de vitamines : A, B1, B2, PP, B5, B6, B8, B9, B12, C, D, E, K.
Les concentrations en fer, bien qu'étant très faibles ont une excellente bio-disponibilité. Cependant, cela ne sera pas suffisant si l’allaitement maternel exclusif est prolongé au-delà de six mois. La diversification alimentaire ou une supplémentation en fer doit alors être mise en place.Une supplémentation en Vitamine K est également nécessaire dès la naissance et pendant toute la durée de l’allaitement exclusif pour prévenir un risque hémorragique, certes rare mais existant.
Des enzymes, des hormones et des bactéries
Le lait maternel contient des enzymes qui permettent entre autres une meilleure digestion des graisses et du lactose mais aussi de protéger bébé contre certaines bactéries. Par ailleurs, certaines hormones contenues dans le lait favorisent la croissance et le développement des organes sexuels.
Le lait maternel est également riche en diverses espèces bactériennes qui établissent un véritable macrobiote intestinal visant à protéger les intestins du bébé d'éventuelles infections digestives.