28/04/2025
Plus d’un million de personnes en France, et 40 millions dans le monde, sont atteintes par la maladie d’Alzheimer. La première description de cette pathologie par le Docteur Alois Alzheimer date de 1906, il y a plus de 100 ans. À ce jour, aucun traitement curatif n’est encore disponible.
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative, c’est-à-dire caractérisée par la mort de neurones. Elle se manifeste cliniquement par des troubles neurocognitifs progressifs et représente la forme de démence la plus commune (60 à 80 % des cas).
Les symptômes débutent le plus souvent par des oublis ponctuels puis évoluent vers des difficultés dans les tâches routinières, des troubles du sommeil, des changements d’humeur, des perturbations du langage et des pertes de mémoire importantes. En particulier, la mémoire de travail et la mémoire sémantique sont fortement dégradées , de même que la mémoire épisodique .
Il s’agit d’une maladie dévastatrice, qui touche près d’une personne sur cinq de plus de 75 ans .
le diagnostic de la maladie d’Alzheimer repose sur des tests cognitifs et neuropsychologiques évaluant les fonctions cérébrales touchées, tandis que des techniques d’imagerie cérébrale telles que l’IRM permettent de caractériser la diminution du volume cérébral (également visible post-mortem, et d’écarter d’autres causes possibles de troubles cognitifs (tumeurs, pathologies vasculaires, Démences DFT …).
Dans certains cas (sujets jeunes ou formes atypiques), des prélèvements du liquide céphalo-rachidien peuvent être réalisés, pour doser des protéines associées à la maladie comme Tau ou Aβ.
Deux marqueurs associés à la maladie d’Alzheimer : le peptide β-amyloïde et la protéine tau phosphorylée
La maladie d’Alzheimer se caractérise notamment par l’accumulation de deux protéines dans le cerveau : le peptide β-amyloïde (Aβ), sous forme de plaques extracellulaires et la protéine tau phosphorylée (p-tau), sous forme de neurofibrilles intraneuronales .
Le peptide Aβ est formé à partir de la protéine APP (Aβ protein precursor, codée par le gène APP sur le chromosome 21). De nombreux types de peptides Aβ existent. Ils sont produits par clivage séquentiel de l’APP, par les enzymes β-sécrétase, puis γ-sécrétase. Le peptide Aβ40 (40 acides aminés) est majoritairement produit, tandis que le peptide Aβ42 (42 acides aminés) constitue seulement environ 10 % du total d’Aβ mais est retrouvé en proportion importante dans les plaques amyloïdes. Le peptide Aβ42 s’agrège dans le milieu cérébral en oligomères solubles, puis en fibrilles et enfin sous forme de plaques extracellulaires, les plaques amyloïdes .
Ces plaques ont d’ailleurs été décrites, dès 1906, par Alois Alzheimer. La fonction physiologique des peptides Aβ solubles n’est pas totalement comprise, mais ils semblent avoir des propriétés anti-microbiennes 5 et être impliqués dans l’activité synaptique 6. Cependant, les oligomères amyloïdes sont toxiques pour les neurones. Les connaissances sur les propriétés structurelles et neurotoxiques des formes solubles d’Aβ restent à approfondir.
La protéine Tau constitue le second marqueur pathologique de la maladie d’Alzheimer. Codée par le gène MAPT (chromosome 17), la protéine Tau est principalement exprimée dans les neurones et appartient à la famille des protéines associées aux microtubules (MAP). Sa fonction principale est de favoriser l’assemblage et la stabilité des microtubules des axones ; dont l’hyperphosphorylation, conduisent à son détachement du microtubule puis à son assemblage en filaments et finalement en neurofibrilles dans les neurones. Ce processus perturbe le transport axonal, contribuant ainsi à la perte synaptique et à la neurodégénérescence.
Formes familiales et formes sporadiques de la maladie d’Alzheimer :
La maladie d’Alzheimer peut se présenter sous une forme familiale ou sous une forme dite sporadique. La première, rare (
Intended for France audiences. Avec l’âge, de nombreuses personnes peuvent remarquer des troubles de leur mémoire et de leurs facultés intellectuelles. Au dé...