27/05/2025
Témoignage : Une rencontre humaine avec un patient à la consultation.
لقاء انساني جمعني مع مريض أثناء الإستشارة.
إمام بمسجد ، تقدم الى مصلحتنا للاستشارة، و قدم معه أفراد عائلته الذين أصروا على مجيئه لاستشارة طبيب نفسي بعد قيامه بمحاولة انتحار. اتضح بعد مقابلة مطولة معه ، أنه يعاني من الاكتئاب : حزن مؤلم ، اشمئزاز من الحياة ، تشاؤم وأفكار الموت، وهذه الأعراض ظهرت منذ أكثر من 5 أشهر، و هذا هو الحوار الذي دار بيننا.
▪الطبيب النفسي: "أرى أنك تعاني كثيرًا!"
• المريض: "نعم دكتور ، أعاني بشدة و حرقة، أريد أن أموت وأستريح من هذه الحياة".
▪الطبيب النفسي: "لكن لماذا لم تستشر منذ كل هذا الوقت؟"
• المريض: "لقد ترددت لأنني خجلت من أقوال الناس ، فكما تعلم أنا إمام بمسجد معروف بالبليدة، و بمثابة قدوة في الحي الذي أعيش فيه ، إذا كان الإمام يفكر في قتل نفسه ، فهذا يعني ان إيمانه بالله ضعف، ماذا سيقول الناس عنه؟ "
▪الطبيب النفسي: "لكن لماذا تتكلم عن الإيمان؟"
• المريض: "إذا فقدت الأمل في الحياة و تمنيت الموت ، فهذا يعني أنني فقدت الثقة بالله و ضعف إيماني".
الطبيب النفسي: "هل يمكنني أن أطرح عليك سؤالاً؟"
• المريض: "طبعا دكتور".
الطبيب النفسي: "هل هذه هي المرة الأولى التي تقوم فيها باستشارة طبيب؟"
• المريض: "لا ، لقد استشرت طبيبًا من قبل من أجل مشكل عدوى و التهاب ومرة أخرى بعد التواء في الكاحل و القدم."
▪الطبيب النفسي: "و هل ترددت في استشارة الأطباء أنذاك خوفًا أن يحكم على إيمانك بالله؟"
• المريض: "لا على الإطلاق ، لا أرى صلة إيماني بالله بالعدوى، الالتهاب أو التواء بالقدم ، على العكس ، فالمرض (ابتلاء)".
▪ الطبيب النفسي: "بالضبط. وهل تعلم أن ما تشعر به حاليًا من حزن شديد و رغبة في الموت هي أعراض مرض يسمى الاكتئاب؟!"
• يبدو حائرا، ثم يسألنا "هل هذا صحيح دكتور؟"
▪الطبيب النفسي: "الاكتئاب هو مرض مثل جميع الأمراض الأخرى، فهو يصيب شخصًا واحدًا من بين كل 10 أشخاص في العالم دون التفرق بين الناس، ويعالج بالأدوية و / أو العلاجات النفسية مثلما نعالج العدوى، الالتهاب أو التواء القدم. "
ينظر المريض إلينا لحظة ثم يبتسم لنا ، ويبدو عليه الارتياح و كأنه مستعدًا لرعاية نفسه و بداية العلاج.
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L'imam d'une mosquée s’est présenté à notre service pour une consultation, accompagné de sa famille qui a insisté pour qu’il consulte un psychiatre après une tentative de su***de.
Après un long entretien, il s’est avéré qu’il souffre de dépression : tristesse profonde, dégoût de la vie, pessimisme et idées de mort, symptômes présents depuis plus de cinq mois. Voici le dialogue qui s’est déroulé entre nous.
▪ Le psychiatre : « Je vois que vous souffrez beaucoup ! »
• Le patient : « Oui, docteur, je souffre énormément, je veux mourir et me reposer de cette vie. »
▪ Le psychiatre : « Mais pourquoi n’avez-vous pas consulté plus tôt ? »
• Le patient : « J’ai hésité par honte, car comme vous le savez, je suis imam dans une mosquée connue à Blida, et je suis un exemple dans mon quartier. Si un imam pense à se su***der, cela signifie que sa foi en Dieu est faible. Que vont penser les gens de moi ? »
▪ Le psychiatre : « Mais pourquoi parlez-vous de foi ? »
• Le patient : « Si j’ai perdu espoir dans la vie et que je souhaite mourir, cela veut dire que j’ai perdu confiance en Dieu et que ma foi est faible. »
▪ Le psychiatre : « Puis-je vous poser une question ? »
• Le patient : « Bien sûr, docteur. »
▪ Le psychiatre : « Est-ce la première fois que vous consultez un médecin ? »
• Le patient : « Non, j’ai déjà consulté pour une infection et une inflammation, et une autre fois suite à une entorse de la cheville. »
▪ Le psychiatre : « Et avez-vous hésité à consulter ces médecins par peur qu’on juge votre foi en Dieu ? »
• Le patient : « Non, pas du tout. Je ne vois pas de lien entre ma foi en Dieu et une infection, une inflammation ou une entorse. Au contraire, la maladie est une épreuve (ابتلاء). »
▪ Le psychiatre : « Exactement. Savez-vous que ce que vous ressentez actuellement — cette tristesse intense et cette envie de mourir — sont des symptômes d’une maladie appelée dépression ? »
• Le patient, semblant perplexe, demande : « C’est vrai, docteur ? »
▪ Le psychiatre : « La dépression est une maladie comme les autres. Elle touche une personne sur dix dans le monde, sans distinction, et se traite par médicaments et/ou psychothérapie, comme on traite une infection ou une entorse. »
Le patient nous regarde un instant, puis nous sourit. Il semble soulagé et prêt à prendre soin de lui-même et à débuter un traitement.
