20/08/2025
Il y a des jours où on croit que tout impossible, une place inaccesible sur le , 200 mètres de pontons sans pouvoir guider le fauteuil en parallèle, aucune place adaptée pour le véhicule, pas de toilettes, et quand on explique ça aux personnes concernées, tout est normal. Ignorance, malveillance, incompétence? Barrières mentales, ça c'est sûr. Hier, on s'arrange pour trouver un endroit pour garer le véhicule, pas de marquage au sol évidemment, de gêner un peu la circulation, mais bon, le temps de descendre 3 fauteuils. Descente jusqu'au ponton, on a posé nos rampes, c'est bon, une demie-heure après nous sommes au bateau après avoir trouvé une place relativament accessible pour que nos rampes passent entre 2 bateaux. On passe les 2 premiers fauteuils puis transfert. Le troisième fauteuil, 320 kilos, on y va doucement, en tournant la console, ça passe génial. Tiens, au fait, toujours vu personne du Port pour savoir si trouvé une place, besoin d'un coup de main au cas où, si tout le monde a mis son gilet, rien, nous assurer qu'on aura une place au retour? Puis 2 heures de navigation, on a passé l'écluse de Léhon. Des rires, des sourires, une joie qui brille sur le canal. Jamais personne n'avait navigué. Pas une question d'envie, bien au contraire. En fait jamais trouvé la possibilité de monter sur un bateau. Difficile de décrire. Les personnes sensibles qui vivent ces moments, en général craquent, c'est tellement fort. Il nous reste le débarquement, manoeuvres et surtout de contourner tous les obstacles, même si identifiés, la tension, c'est pour nous. Physique et mentale. Mais bon, tellement contents d'avoir une fois de plus fabriqué du plaisir, de la joie, d'avoir le temps du passage d'une écluse fait rêver, fait oublier nos difficultés au quotidien, sans compter toutes ces barrières quand on rencontre ces gens qui derrière leur écran n'ont même pas pris la peine de s'asseoir sur un fauteuil autre que celui de leur bureau. Aujourd'hui un peu de repos, demain il faut repprendre la lutte.