30/08/2025
Bonne rentrée à tous 🤗
"Généalogie : ou comment une recherche d’ancêtres devient une dépendance à ciel ouvert.
Tout commence par un nom. Le vôtre, souvent. Ensuite, une date. Une photo. Un grand-oncle flou, une rumeur de bâtardise, un acte de naissance grignoté dans une boîte à chaussures.
Et vous tombez dedans.
La généalogie n’est pas un hobby. C’est une drogue douce au début, puis dure très vite. On commence par remplir un arbre. On finit par supplier un curé de campagne pour un registre de 1723 écrit en gothique lombard sur du papier mâché.
Il y a les coups de chance : un noble oublié, un cousin canadien, un acte miraculeusement lisible.
Et puis les descentes : enfants illégitimes, branches mortes, familles qui changent de nom comme de chemise, et ce fichu ancêtre qu’on retrouve dans trois villages à la fois. (Spoiler : il mentait.)
Mais derrière les dates, les patronymes, les silences étranges, il y a une vérité troublante : la généalogie n’est pas qu’une marotte de retraité.
C’est une quête. D'identité, de mémoire, parfois de réconciliation.
Parce qu’on ne se cherche jamais autant que quand on regarde d’où l’on vient. Même si c’est flou. Même si c’est moche. Même si c’est Corse. (Je plaisante. À peine.)
Certains cherchent un roi. D’autres trouvent un braconnier. Mais tous finissent par comprendre la même chose : on n’échappe pas à son histoire, même si elle s’est écrite en silence pendant 300 ans."
Frédérik du Kaltreis