19/11/2025
Il y a une chose que j’ai comprise avec le temps : explorer le monde ne suffit pas.
On peut traverser des pays, des paysages, des années de vie… sans jamais apprendre à traverser ce qui compte le plus : l’humain.
Sa profondeur. Ses mots. Et ses silences aussi — parfois plus éloquents que tout le reste.
Accompagner quelqu’un, c’est accepter d’entrer dans ce territoire-là.
Un territoire sensible, mouvant, mystérieux… mais incroyablement humain.
Et pourtant, personne ne nous apprend vraiment à y marcher.
On nous apprend à conduire, à produire, à fonctionner.
On apprend mille choses utiles pour vivre dans le monde, mais presque rien pour vivre avec soi, ou avec les autres.
L’hypnose, pour moi, c’est d’abord ça.
Un art d’entrer en relation. Un art discret, patient, curieux.
Une manière de comprendre ce qu’il y a derrière un regard qui se détourne, derrière un mot mal posé, derrière une émotion qui déborde.
Ce n’est ni un mystère lointain, ni une affaire de talent. C’est une compétence humaine.
Une manière d’écouter, de relier, d’apaiser. Une façon d’aider l’autre à respirer autrement…et parfois, doucement, à se libérer.
Et je crois profondément que chacun peut l’apprendre.
Pas forcément pour devenir thérapeute, mais aussi pour devenir ce point d’appui discret qui change quelque chose autour de soi.
Un enfant qui a peur. Un ami perdu dans ses pensées négatives. Un moment de tension qui se dissout. Une émotion qui retrouve son mouvement naturel. Une croyance qui se dénoue.
Accompagner, ce n’est pas sauver.
C’est humble, c’est simple. C’est profondément humain.
Dans les prochains jours, je partagerai une série de posts sur ce que l’hypnose permet réellement, sur les idées fausses, sur ce qu’on apprend dès les premiers jours d’une formation,
et sur pourquoi, selon moi, ces compétences devraient faire partie de notre culture commune.
Parce qu’explorer le monde ne suffit pas. Parce que nous avons besoin de réapprendre l’humain.
Parce qu’on peut tous, à notre manière, comprendre, relier… et parfois, libérer.