22/08/2025
Résumé des travaux récents.
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Dyslexie et proprioception : une interaction méconnue mais essentielle
Une r***e scientifique publiée en mai 2025 dans la r***e Vision par Quercia, Chavet et Gaveau (INSERM U1093 – Université Bourgogne Franche-Comté) met en lumière un lien direct entre la dyslexie développementale et les dysfonctionnements proprioceptifs, tant oculaires que généraux.
📌 Constats clés de l’étude :
Trouble proprioceptif généralisé : Les enfants dyslexiques présentent une altération de la proprioception (perception du mouvement et de la position du corps), détectée notamment par un allongement du temps de détection des mouvements passifs.
Déséquilibres posturaux : Une instabilité posturale, en particulier sur l’axe antéro-postérieur, est observée chez plus de 50 % des enfants dyslexiques. Elle est corrélée à une dépendance accrue à la vision pour maintenir l’équilibre, surtout en appui unipodal.
Altération du sommeil REM : Ces enfants présentent une réduction du sommeil paradoxal (REM), phase clé pour la plasticité cérébrale. Les micro éveils fréquents sont liés à un fonctionnement diaphragmatique altéré, jouant un rôle dans le contrôle postural.
Perturbations multisensorielles : Des stimuli auditifs ou proprioceptifs (par vibration musculaire) peuvent provoquer des pertes visuelles transitoires, traduisant une intégration multisensorielle perturbée.
Troubles de la localisation spatiale visuelle : Une hétérophorie verticale labile a été systématiquement retrouvée chez les enfants dyslexiques, associée à un déséquilibre des muscles obliques oculaires. Cela affecte la stabilité du regard nécessaire à la lecture.
Améliorations suite à un protocole proprioceptif : L’introduction d’un traitement basé sur l’usage de prismes faiblement puissants, de semelles proprioceptives, et d’exercices de respiration diaphragmatique a permis :
une amélioration du sommeil et de la concentration ;
une normalisation des performances posturales sous charge cognitive ;
une nette progression de la vitesse et de la précision de lecture.
📚 Conclusion de l’équipe INSERM :
La dyslexie ne peut plus être considérée comme un trouble exclusivement phonologique. Elle est étroitement liée à des dysfonctionnements proprioceptifs qui influencent la lecture, la posture, le sommeil, et l’attention. Une approche globale, intégrant l’évaluation sensorimotrice, devient indispensable dans la prise en charge.
🔗 Ce que nous faisons à SensoryGym 7Sens s’inscrit dans cette dynamique : nos programmes d’intégration sensorielle ciblent les fondements sensorimoteurs qui soutiennent l’apprentissage, la posture, et la régulation émotionnelle chez l’enfant.
📄 Pour consulter l’article original :
Quercia, P., Chavet, K., & Gaveau, J. (2025). Ocular and General Proprioception in Dyslexic Children: A Review of Their Diurnal and Nocturnal Dysfunctions and Their Repercussions. Vision, 9(2), 44. https://doi.org/10.3390/vision9020044
