02/06/2025
"Si on commence à diagnostiquer tout le monde, il n’y aura plus de norme."
C’est vrai, hein. À force de reconnaître des différences, d’écouter les plaintes, de poser des mots, on risque de tout fo**re en l’air : l’école, la société, et la grande pyramide sacrée de la normalité.
Et puis, ça fait peur. Parce que dans cette logique, plus on identifie de personnes avec un trouble, plus on se dit que la norme se dilue. Comme si la santé mentale était un club VIP avec quota limité.
Désolé, on a déjà nos 5 % de TDAH, faudra repasser.
Le problème, c’est qu’on confond tout.
Ce n’est pas parce qu’on reconnaît des profils atypiques qu’on détruit la norme.
C’est parce qu’on comprend mieux que certains fonctionnements sortent des standards et que ça mérite une adaptation, pas une invisibilisation.
Le but d’un diagnostic, ce n’est pas de niveler tout le monde. C’est de permettre à chacun de trouver sa place sans devoir se briser pour rentrer dans la case prévue.
La norme existe toujours. Mais on arrête juste de la confondre avec l’obligation d’y coller parfaitement pour avoir le droit d’exister sereinement.
Ce n’est pas la norme qu’on menace. C’est le fantasme d’une société parfaitement calibrée où les différences seraient des déviances à corriger.
Et ça, oui, on peut s’en détacher.