31/03/2025
🔸 "Nous, à notre époque, on ne parlait pas de TDAH. Et on s’en est bien sortis."
Car j'ai trop eu de phrases de ce type dans mes consultations et que je le lis encore trop souvent dans les témoignages que je reçois, j'ai décidé d'en faire un petit message.
Bien sûr. C’est vrai qu’il suffit d’interroger les burn-out, les crises d’anxiété inexpliquées, les abandons scolaires à 16 ans, les adultes qui s’excusent d’exister ou les familles fracturées par l’incompréhension… pour voir à quel point tout allait bien.
- La belle époque du non-dit.
- L’âge d’or de la punition éducative.
- Le temps où “hyperactif” signifiait “mal élevé” et “trop gâté”.
Mais surtout, l’époque bénie où le mot manquait mais les symptômes étaient déjà là.
Ce n’est pas parce qu’on n’avait pas les mots qu’on n’avait pas la réalité.
Ce n’est pas parce qu’on a survécu qu’on a grandi indemne.
Et ce n’est pas parce qu’on ne comprenait pas qu’on avait raison de se taire.
Alors non, le diagnostic n’est pas une excuse.
C’est une boussole. Une explication. Un levier d’action.
Et dans certains cas, c’est même une libération tardive pour ceux qu’on a trop longtemps fait taire.
Et si vous vous en êtes sortis "sans", bravo.
Mais peut-être que ceux qui vous entourent… n’en sont pas sortis "grâce à vous".