
31/10/2024
Réflexion 🦩
Fréquemment, mes élèves me font part de leur impatience à atteindre une aisance ou une ampleur particulière à travers leur pratique du yoga. Je les vois parfois une fois, parfois deux et parfois pas dans la semaine. Certaines s’adonnent à la salutation au soleil chez elles le matin, d’autres ajoutent des activités physiques complémentaires ou encore se suffisent au yoga que je leur enseigne. Et voilà, qu’en fin de cours, elles me partagent leurs attentes : elles voudraient gagner en souplesse ou en force pour arriver à cette posture qu’elles rêvent de réussir mais ne voient que peu de “progrès” alors elles me demandent comment y arriver. Que doivent-elles faire de plus ? Que ne font-elles “pas bien” peut-être ?
Souvent je leur réponds d’abord que nous n’avons pas tous les mêmes cartes en main. Notre enveloppe est élastique, plastique et donc modelable mais dans une certaine mesure seulement. Ses possibles et ses limites sont intrinsèques et uniques. Aussi vouloir atteindre l’aisance ou l’ampleur d’un corps autre que le sien c’est peut-être oublier sa propre spécificité.
Puis j’ajoute aussi que le changement prend du temps et demande de la rigueur mais surtout nécessite une compréhension précise de ce que l’on recherche. Par exemple, si je souhaite réaliser le grand écart latéral, je vais cibler des étirements passifs et actifs ainsi que des exercices de renforcement et de mobilité, tous soigneusement choisis en vue d’atteindre cet objectif précis. Ensuite je m’appliquerais à l'entraînement de manière rigoureuse et régulière jusqu’à la réalisation dudit écart. Je serais alors satisfaite mais pour autant toujours incapable de glisser mes pieds derrière ma tête car l’entrainement n’était pas ciblé pour cela.
Alors la plupart de temps, je finis par questionner l’élève : Que recherches-tu à travers ta pratique ? Pourquoi souhaites-tu arriver à cette posture ? Et pourquoi est-ce si important d’y arriver ?
Je me demande pourquoi on se concentre continuellement sur la finalité plutôt que sur le chemin. Pourquoi ne pourrions-nous pas parcourir toujours et encore ce même chemin en nous émerveillant toujours de...
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