
26/04/2022
Voici un peu d’histoire, plus exactement l’histoire de la douleur.
A l’époque de l’antiquité gréco-romaine, elle est interprétée comme un châtiment d’un Dieu mécontent qu’il faudra implorer pour obtenir la guérison. À cette époque les prêtres et médecins ne font qu’un.
Puis, entre 430-380 av. J.-C., la valeur rédemptrice de la maladie et de la douleur vont alors être présentée par Hippocrate comme un phénomène naturel et non une punition divine.
En parallèle, les philosophes d’Aristote à Sénèque, considèrent la douleur comme inutile.
Et pour Platon (427 – 347 AV JC), le plaisir n’a de raison d’être qu’en absence de douleur. Mais, on ne peut connaître le plaisir sans connaître la douleur.
Passons au Moyen Age (500 - 1300) ; On utilisait les analgésiques. On se servait des contraires, par exemple : • Le froid sur les brûlures • Le sec sur l’humide Les idées changent, pour la religion, la douleur était « un mal nécessaire » pour gagner sa place au paradis.
A la Renaissance, Léonard de Vinci (1452 – 1519) émet l’idée de la transmission de la douleur.
Entre 1510 et 1590, Ambroise Paré va développer des techniques chirurgicales innovantes.
C’est au cours du XIXème siècle que l’anesthésie générale prend naissance avec le protoxyde d’azote, l’éther et le chloroforme qui entrent en jeu. L’essor de la chimie permet de synthétiser l’aspirine en 1853 et le paracétamol en 1893.
Ce n’est qu’à partir du XXème siècle que l’on distingue différents types de douleurs : nociceptive, neuropathique, idiopathique, psychogène. A chaque douleur son traitement. On distingue aussi la douleur aigüe et chronique.
La notion de soulagement de la douleur apparaît dans les textes en 1978.
« L’infirmier est habilité à entreprendre et adapter des traitements antalgiques dans le cadre d’un protocole ».
Et il a fallu attendre 1986, pour que l’IASP définisse la douleur :« C’est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite dans des termes évoquant une telle lésion ».
Source : Dossier de la r***e « échanges » n° 93 : Douleur ; données historiques et anthropologiques de Anne-Marie CADART