
21/05/2025
Les Schémas de répétition
Tu t’es déjà demandé pourquoi tu retombes toujours dans le même genre d’histoire ? Pourquoi ça commence fort, et ça finit toujours pareil ?
Tu sais que ça fait mal. Tu le sens à chaque fois que tu replonges. Mais tu y retournes quand même, avec l’espoir un peu naïf que cette fois, ce sera différent. Tu veux y croire. Tu veux croire qu’un jour, ce scénario qui t’a déjà brisé mille fois se terminera par un miracle. Pourtant, c’est toujours la même chute, les mêmes dialogues, la même blessure qui s’ouvre au même endroit.
Ce n’est pas de la faiblesse. C’est un besoin d’amour mal placé. Un besoin d’être vu, entendu, reconnu. Et parfois, quand quelqu’un incarne cette promesse – même de façon toxique – on préfère s’accrocher à l’illusion plutôt que de faire face au vide. C’est humain. Mais ce n’est pas parce que c’est humain que c’est sain. Et ce n’est pas parce que tu l’as fait longtemps que tu dois continuer.
Tu n’as pas à être le personnage secondaire dans une histoire qui te fait du mal. Tu n’es pas né pour revivre l’abandon, la trahison ou l’humiliation encore et encore, sous prétexte qu’un jour, peut-être, l’autre changera. Tu n’as aucun pouvoir sur le scénario de l’autre. Mais tu as le pouvoir de réécrire le tien. Et ce pouvoir, il commence quand tu arrêtes de jouer dans un film qui ne te ressemble plus.
Si tu as grandi dans une maison où l’amour faisait mal, tu confonds probablement intensité et affection. Tu crois que le chaos est la norme, que la paix est ennuyeuse, que la stabilité est suspecte. Alors tu cherches des montagnes russes émotionnelles en pensant que c’est ça, la passion. Mais ce que tu appelles passion, c’est souvent juste un traumatisme déguisé en romance.
Beaucoup de personnes confondent familiarité avec sécurité. Elles rejouent ce qu’elles connaissent, même si ça fait mal, parce que ça leur est familier. C’est plus facile de revivre une douleur connue que d’oser une joie inconnue. Mais laisse-moi te dire une chose : tu n’es pas condamné à répéter l’histoire. Tu peux t’en libérer. Et ça commence par reconnaître que tu es en train de répéter un cycle.
Arrête d’espérer un dénouement différent si tu n’as pas changé le casting. Si tu veux une fin nouvelle, il faut des choix nouveaux. Il faut arrêter de justifier l’injustifiable. Il faut apprendre à dire non, à fermer la porte, à supporter l’inconfort du manque plutôt que de continuer à t’empoisonner avec ce qui te fait du mal. Tu ne guériras jamais dans le lieu où tu as été blessé.
Il n’y a pas de honte à t’être accroché. C’est la preuve que tu avais de l’espoir. Mais maintenant, il est temps d’avoir de l’espoir pour toi. Pour ta reconstruction. Pour un futur où tu ne survis plus à l’amour, mais où tu t’épanouis dedans. Tu ne trouveras jamais la paix en restant dans un champ de bataille émotionnel. À un moment, il faut poser les armes et sortir du terrain.
Tu mérites mieux. Pas dans dix ans. Pas quand l’autre changera. Maintenant. Dès que tu décideras que cette boucle a assez duré. Le vrai courage, ce n’est pas de continuer à endurer, c’est d’avoir la force de se retirer. De quitter le scénario. De devenir l’auteur de ta propre histoire.
© Francis Machabée
👉 PS : Si tu sens que tu es coincé dans une boucle invisible, j’ai un outil pour t’aider à en sortir. Le lien est en commentaire.