30/08/2025
Antoine mon fils, 7 ans, convoqué chez la directrice de l’école pour avoir dessiné des têtes de mort au tableau pour son exposé sur les pirates. Son copain, lui, a rajouté des zizis.
Sur demande de l’enseignante, Antoine et son acolyte restent dans la salle de classe pendant la récréation pour préparer leur exposé sur les pirates.
Antoine dessine des têtes de mort au tableau.
Son copain ajoute des zizis.
Les 2 sont hilares.
La maîtresse arrive et crie au scandale.
Les voilà convoqués chez la directrice.
L'école exige d’eux un mot d’excuse personnel.
Le soir, Antoine a droit à une seconde réprimande, cette fois par sa mère, fille de profs, indignée par ce comportement.
Elle l’oblige à m’appeler.
Je le laisse tout raconter sans l’interrompre.
« Ok, merci Antoine de m’avoir expliqué. »
« Tu me dis rien ? »
« Ben non. »
« T’es sûr ? »
« Oui. Pourquoi ? »
« Ben… je pensais que tu me dirais quelque chose », dit-il timidement.
Alors je lâche :
« T’es une grosse nouille, Antoine. Si ton copain saute dans le Rhône, tu sautes toi aussi ? »
« Ben non. »
« Alors voilà. T’aurais dû t’abstenir de le suivre.
Tu adores ta maîtresse.
Maintenant, elle te fait la gu**le.
Est-ce que ça valait le coup de t’attirer ses foudres pour ça ? »
« Non. »
« On est bien d’accord.
Je trouve absolument scandaleux que ta maîtresse, puis la directrice, déclenchent une telle tempête pour une bêtise insignifiante d’enfants de 7 ans. C’est totalement disproportionné.
La justice est essentielle dans ta construction. La proportionnalité est une de ses composantes.
MAIS, l’important, c’est aussi l’entente.
Si j’ouvre ma gu**le contre la maîtresse et la directrice, et tu sais que je n'ai aucun problème à monter au créneau pour te défendre, c’est toi qui prendras plus cher derrière.
Donc en conclusion : t’es un gros saucisson d’avoir suivi ton copain.
Tu vas ramer pour regagner les bonnes grâces de ta maîtresse.
Franchement, dessiner des zizis au tableau, c’est pas malin… mais ça mérite pas un procès.
Fais le dos rond.
Et surtout, sache-le : je te soutiens à 200 %»
Plus globalement avec sa sœur Lilou, j’ai été beaucoup plus strict : notes, devoirs, rigueur.
Aujourd’hui, je m’en fiche "complètement".
Ce qui compte pour moi, c’est :
- as-tu donné le meilleur de toi-même ?
- es-tu satisfait(e) de toi ?
- as-tu su t’adapter/repérer ce qui n’allait pas ?
Face aux défis de demain, ce qui sera capital, c’est :
- capacité d’adaptation
- ouverture
- agilité
- réactivité
- jamais croire qu’on a « LA » bonne solution,
- comprendre que la préparation est nécessaire, mais jamais suffisante,
et savoir affronter des situations totalement inédites.
Une compétence reconnue dans un environnement stable ne vaut plus rien quand tout se dégrade.
Et qu’une personne « tout en bas de l’échelle sociale » pouvait s’avérer précieuse, pour sa survie comme pour le fonctionnement collectif.
Dans la nature, la seule note qui compte est simple : vivre ou mourir.
pierre1911 président du Démerdistan