18/08/2025
Bonjour à tous, étant alchimiste et passionné d'écriture et de magie depuis l'âge de 12 ans, je commence à créer des contes initiatiques mêlant fantastique et personnages historiques. Je vous présente ma première petite Fabula hermétique sur NICOLAS FLAMEL.
LE SCRIBE ET LE LIVRE DES ÉTOILES
À Paris, dans une échoppe modeste, vivait un scribe nommé Nicolas Flamel. Ses mains copiaient des testaments et des prières, mais son âme, elle, rêvait des secrets de l’univers.
Une nuit d’orage, alors qu’il rangeait ses feuillets, un voyageur étrange frappa à sa porte. Son manteau semblait tissé de poussière d’étoiles. Il déposa un manuscrit relié de cuivre sur le pupitre de Flamel et murmura :
« Ce livre cherche un gardien. Mais souviens-toi : il ne se lit pas seulement avec les yeux… »
Puis l’étranger disparut, comme avalé par la pluie.
Le Livre d’Abraham
Le livre s’ouvrit de lui-même. Des lettres flamboyaient puis s’effaçaient comme si elles respiraient. Des dragons s’animaient, ondulant sur les pages ; un soleil de feu se levait, puis se dissolvait dans la nuit d’encre.
Flamel sentit alors le livre parler, non pas en mots, mais en visions : il voyait des métaux se purifier, des hommes renaître de leurs cendres, des anges veiller aux croisements des planètes.
Le voyage initiatique
Obsédé, il porta le manuscrit jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Sur le chemin, les étoiles elles-mêmes semblaient le guider. À Léon, il rencontra Maître Canches, un vieux sage dont les yeux luisaient comme deux flammes bleues.
Lorsque Canches effleura le livre, des étincelles jaillirent :
« C’est le Livre d’Abraham le Juif, dit-il. Mais sache, Nicolas, qu’il ne révèle rien à celui qui cherche l’or, et tout à celui qui cherche la lumière. »
Canches mourut avant de livrer tous ses secrets, mais dans son dernier souffle, il remit à Flamel une clé d’argent gravée du sceau de Mercure.
La transmutation
De retour à Paris, Flamel et Pernelle œuvrèrent en secret. Le four s’alluma sous la voûte étoilée, et, au moment précis où Jupiter et Saturne se rejoignirent dans le ciel, le mercure se changea en or.
Dans la flamme, Flamel aperçut une silhouette ailée — l’ange de l’alchimie — qui lui murmura :
« L’or véritable n’est pas métal, mais esprit transfiguré. »
L’héritage
Plutôt que de cacher son trésor, Flamel grava dans la pierre des églises des symboles vivants : dragons, soleils, lunes et étoiles. La nuit, certains disaient voir ces images s’illuminer et guider les âmes perdues dans Paris.
À sa mort, on retrouva son tombeau… vide. On raconta qu’il avait franchi la porte invisible ouverte par le Livre, voyageant à travers les mondes avec Pernelle, gardien de l’alchimie éternelle.
Moralité initiatique
Le Livre d’Abraham n’était pas seulement un manuscrit : c’était une porte vivante.
Flamel avait compris que la véritable alchimie ne consiste pas à posséder l’or, mais à devenir soi-même un soleil intérieur, rayonnant pour les autres.
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