11/09/2025
Un petit texte qui parle de l'experience que j'ai pu faire il y a déjà 5 ans maintenant et que j'aimerai refaire une fois de plus pour non pas 8 jours mais au moins 15 jours. Mon frère de de cœur Maxime s'y est adonne et si cela peut en inspirer d'autres ! N'hésitez pas ! Foncez !
Kaya-Kalpa : La régénération par l’obscurité
Redécouvrir la nuit
À l’heure des lumières artificielles dans lesquelles nous baignons jour et nuit, il y a une urgence à redécouvrir les vertus de la nuit.
L’Ayurveda connaît depuis longtemps une pratique de longue vie et de régénération appelée Kaya-Kalpa.
De kaya (« le corps ») et kalpa (« remodelage »), cette ancienne méthode rajeunit littéralement, modifie en profondeur les cellules et offre un nouveau souffle à toutes les fonctions physiologiques.
Le principe du Kaya-Kalpa
Le Kaya-Kalpa consiste à s’isoler dans l’obscurité complète, seul ou en groupe. Traditionnellement, il est recommandé de bouger le moins possible et de détendre le corps, couché ou assis.
Le jeûne accompagne cette pratique, avec l’absorption de lait cru et d’herbes soigneusement choisies. À noter que les vaches indiennes produisaient autrefois un lait plus digeste que le nôtre, à une époque sans hormones ni antibiotiques.
Plus la personne est apte à jeûner dans le noir, plus les effets seront puissants. Toutefois, une nourriture légère peut être proposée à ceux qui ne pourraient s’en passer, afin de leur permettre de bénéficier malgré tout de l’expérience.
Inverser l’écoulement du temps
Dans l’obscurité complète, le corps sécrète de la mélatonine. Bien connue pour son rôle dans le sommeil, elle intervient aussi dans la gestion du cortisol (hormone du stress).
Les premiers jours, les pratiquants dorment beaucoup, le système nerveux se calme, à l’abri des stimuli visuels.
Des états de surmenage peuvent ainsi être régulés.
L’immunité est renforcée.
Au niveau cellulaire, la mélatonine donne naissance à de puissants antioxydants comme la pinoline et la bêta-carboline, capables de neutraliser les cellules mutantes et cancéreuses. Les cellules se régénèrent en profondeur.
Certaines études suggèrent même que les télomères, ces marqueurs de l’âge biologique qui rétrécissent chaque année, peuvent au contraire s’allonger. Comme si le temps s’inversait.
Le témoignage de Shriman Tapasviji
Dans son ouvrage Maharaj¹, T.S. Anantha Murthy raconte l’histoire de Shriman Tapasviji.
À 100 ans, ce yogi usé, édenté et voûté, se retire dans l’Himalaya pour mourir. Il y rencontre un autre yogi qui lui transmet les secrets du Kaya-Kalpa. Après trois mois dans le noir complet, Tapasviji ressort rajeuni :
ses dents repoussent,
ses cheveux redeviennent épais,
sa peau retrouve sa jeunesse.
Il réitérera ensuite cette retraite deux fois dans sa vie : une d’un an, puis une de quarante jours, avec les mêmes effets. Selon la biographie et les photos disponibles, il aurait vécu encore plusieurs décennies.
Accessible à tous
Pour un occidental, trois mois d’obscurité sont difficiles à envisager. Mais une semaine, neuf jours, voire deux ou trois semaines, deviennent accessibles avec un bon accompagnement.
Plus la retraite est longue, plus le processus hormonal et de rajeunissement se déploie.
Même à petite échelle, huit heures dans une chambre parfaitement noire augmentent la production de mélatonine et soutiennent les fonctions vitales.
Une initiation spirituelle
Cette pratique ne se limite pas à ses effets biologiques. Saskia John, accompagnée par Holger Kalweit, a expérimenté plusieurs retraites (12 et 24 jours) en 2003. Elle témoigne d’une exploration profonde de l’inconscient et d’une meilleure compréhension des liens entre l’esprit, l’âme et le corps physique².
Holger Kalweit, lui, a vécu les 49 jours d’obscurité (yangtik) du bouddhisme tibétain auprès d’un lama en 1968. Il témoigne :
« Le processus central dans l’obscurité est caractérisé par une augmentation de la clarté de la conscience. (…) Au Tibet, on dit que la clarté de la conscience se multiplie par sept dans le noir. (…) Comme un rideau qui se déchire, j’expérimente la nature primordiale du monde. »³
Une pratique thérapeutique et spirituelle
Les retraites d’obscurité permettent de :
rencontrer les contenus du subconscient,
accueillir les émotions refoulées,
vivre un processus de pardon et de réconciliation,
renforcer l’intégrité intérieure.
Pour les plus avancés, elles ouvrent à des niveaux vibratoires élevés, avec une expansion du corps subtil, des perceptions nouvelles, un sentiment d’amour sans limites, de gratitude et de joie pure.
Comme toute pratique, il est conseillé d’y revenir régulièrement, pour nourrir à la fois le corps, l’esprit et l’âme.
Références
Maharaj, A Biography of Shriman Tapasviji Maharaj, T.S. Anantha Murthy, The Dawn Horse Press, 1972.
Saskia John, Retreat into Darkness: A Path to Light, Tao.de, 2013, p. 12.
Holger Kalweit, Préface à Retreat into Darkness, ibidem, p. 8-9.
📎 Source : Article publié par Anoula Sifonios, www.retraite-obscurite.org
, Recto-verseau, n° 316, mars 2020.
Quand l'obscurité devient translumineuse RetraitesUne retraite dans l’obscurité : un voyage qui ne ressemble pas à ce que vous pouvez imaginer. Les séjours dans le noir touchent, interpellent, transforment. Et de plus ils vous détendent intensément. Soyez bienvenus ! En savoir plus Ateliers....