07/01/2025
Grand-mère avait une façon bien à elle de comprendre les maux du corps et de l’âme. Elle disait souvent que la douleur n’était jamais seulement physique, mais le reflet d’un poids plus profond, invisible à nos yeux.
"Ce n’est pas ton dos qui te fait souffrir, disait-elle, mais le fardeau que tu portes chaque jour sans te délester. Ce ne sont pas tes yeux qui te brûlent, mais l’injustice que tu es forcée de regarder, ou parfois, ce que tu refuses de voir. Si ta tête te fait mal, ce ne sont pas les heures passées à réfléchir, mais les pensées lourdes et répétitives que tu refuses de laisser partir."
Elle continuait, avec une douceur qui cachait une grande sagesse : "Quand ta nuque te pèse, c’est que des mots sont restés coincés, des vérités que tu n’oses pas dire. Si ton estomac se tord, ce n’est pas la nourriture, mais tout ce que ton âme n’arrive pas à digérer. Et ton foie… ton pauvre foie, il souffre de la colère que tu gardes en toi, cette rage que tu n’oses pas exprimer. Quant à ton cœur, mon enfant, il ne souffre jamais autant que lorsque l’amour te manque."
Puis elle concluait, en posant sa main sur la mienne : "L’amour est la seule médecine qui guérit tout. Apprends à t’aimer, à pardonner, à alléger ton cœur. Si tu ne veux plus être malade, commence par te soigner de l’intérieur."
Et dans ces mots simples, elle m’apprenait que la véritable guérison commence par soi-même.
-Emma Gravisson.
Le monde littéraire