19/04/2025
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Fières de voir nos combats relayés dans la presse avec autant d’écho ! Merci au journaliste qui à su capter l’essence de notre engagement. La CNAIB-SPA porte haut la voix des professionnels qualifiés en esthétique , ceux qu’on entend trop peu mais qui agissent chaque jour avec passion et exigence- 99 retombées presse, ce n’est pas un hasard — c’est le signe que nos messages portent, que notre détermination est entendue. On continue, plus que jamais, à faire bouger les lignes.
Merci à Pierre Charles pour cet article qui a eu autant de diffusion médiatique.
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𝐄𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐞. 𝐒𝐚𝐥𝐨𝐧𝐬 𝐜𝐥𝐚𝐧𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐫𝐞𝐬𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐮𝐱 : 𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐬𝐭𝐡𝐞𝐭𝐢𝐜𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐬’𝐚𝐭𝐭𝐚𝐪𝐮𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐫𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬...
"Concurrencés par des instituts illégaux et des influenceurs peu scrupuleux sur les réseaux sociaux, les salons de beauté réclament un cadre plus strict à la pratique des soins esthétiques, alors que les cas de clients maltraités se multiplient. À l’image des infirmières, les esthéticiennes souhaitent pouvoir réaliser davantage d’actes, pour l’instant réservés à la médecine esthétique.
Soins du visage, épilation, manucure, pédicure, massages… Les Français restent attachés à leurs salons de beauté. Du géant Body Minute et ses 500 centres dans tout le pays, aux instituts indépendants, le secteur a de quoi avoir le sourire : le nombre d’établissements et de salariés est en hausse depuis la crise Covid, tout comme le chiffre d’affaires (3, 7 milliards d’euros en 2023).
Et pourtant, les esthéticiennes sont « en danger ». C’est le signal d’alerte émis par la Confédération nationale artisanale des instituts de beauté et spas (CNAIB-SPA) qui représente plus de 92 000
établissements et 50 000 salariés.
L’organisation pointe un « flou réglementaire » et des « pratiques clandestines » qui menacent les salons et leurs clients. En haut de la liste des inquiétudes : la concurrence d’un marché parallèle boosté par les réseaux sociaux. Des actes médicaux réalisés en toute illégalité. La CNAIB-SPA voit fleurir des établissements non certifiés « proposant des prestations telles que la pose de cils, le blanchiment dentaire ou encore le microblading (une technique de tatouage pour densifier les sourcils) parfois sans aucun contrôle sanitaire ». Quatre mille ont été épinglés par la Répression des fraudes en 2022, un nombre « largement sous-estimé », selon la confédération des esthéticiennes. « En tant qu’organisme paritaire de la profession, on recense et on reçoit les dénonciations contre les établissements non certifiés. Avant le Covid-19, on en recevait deux à trois par mois. Aujourd’hui, c’est plutôt trois à trois par jour... », relève Martine Bérenguel, présidente de la CNAIB-SPA.
Malgré l’illégalité dans laquelle ils exercent, ces “professionnels” n’hésitent pas à se montrer sur les réseaux sociaux, misant sur la popularité d’influenceurs peu regardants. Certains opèrent discrètement dans des appartements ou des sous-sols d’immeuble, mais d’autres le font au grand jour et ont même pignon sur rue.
C’est le cas en plein centre de Lyon, place Bellecour, où le salon d’esthétique Aunessa est suspecté d’exercice illégal de la médecine, comme l’a révélé Le Progrès. L’institut pratique notamment des
liposuccions du visage sous l’appellation Korean lift, présenté comme « indolore », au résultat « immédiat » et « définitif ». Or, cet acte invasif, nécessitant l’insertion d’une canule dans le cou, relève de la médecine et non pas du soin. Des risques graves pour la santé
De tels gestes, réalisés par un personnel non formé dans des lieux mal équipés et pas aseptisés, peuvent avoir de graves conséquences sur les clients : des infections, des brûlures, des cicatrices irréversibles voire des lésions vasculaires et nerveuses ayant entraîné des déformations du visage ont été rapportées dans divers salons non certifiés. Malgré l’ouverture d’une information judiciaire mi-mars, Aunessa poursuit ses activités à Lyon et annonce même de nouveaux centres à Paris et Marseille à grand renfort de posts sur Instagram.
Pire encore, sur les réseaux sociaux, « des influenceurs proposent des formations express en injections d’acide hyaluronique, en détatouage ou en soins minceur. Sur Instagram, TikTok et Snapchat, des milliers d’offres circulent, attirant une clientèle séduite par des prix cassés et des promesses de résultats rapides », dénonce la CNAIB-SPA.
Face à ce qu’elle appelle une « crise silencieuse », l’organisation souhaite la création d’un « cadre de formation reconnu et encadré » et appelle à revoir « une réglementation dépassée et incohérente » qui « entrave l’exercice des esthéticiennes ». « Le dernier décret qui régule notre profession date de 1962... Les professions de l’esthétique en France sont les mieux formées et les plus diplômées d’Europe et les plus mal traitées aussi », affirme la présidente de la confédération des esthéticiennes.
« Sous simple déclaration »
Ces dernières estiment que des pratiques réservées aux médecins esthétiques leur sont injustement refusées. « Pourquoi interdire aux esthéticiennes les techniques d’effraction cutanée comme le microneedling, une technique superficielle stimulant la production de collagène [via un stylo avec des micro-aiguilles, NDLR], alors que le tatouage et le piercing, bien plus intrusifs, sont autorisés sous simple déclaration ? », interroge la CNAIB-SPA, pour qui ce « cadre réglementaire obsolète » favorise les dérives.
Au même titre que les infirmières, les esthéticiennes soutiennent qu’un assouplissement et une clarification des règles permettrait de « désengorger le système de soins, en prenant en charge certains actes non médicaux, sous un cadre strict et contrôlé ». L’enjeu est aussi économique pour cette profession, parmi les moins bien rémunérées en France."