22/10/2025
💥 La fabrique à pervers narcissiques : quand les blessures enfantines créent des bourreaux… et des victimes.
🔹 1. Personne ne naît bourreau
Un pervers narcissique n’arrive pas “tout fait” au monde.
Il se construit sur une faille profonde, souvent dans l’enfance.
Derrière le masque de toute-puissance, se cache une immense fragilité, une blessure archaïque d’humiliation, d’abandon, ou de non-amour.
Dans beaucoup de cas :
un parent dévalorisant, froid, ou autoritaire ;
un autre parent soumis, effacé, ou absent ;
et aucun espace émotionnel sécurisé.
L’enfant apprend donc que pour exister, il doit dominer.
Qu’aimer = danger.
Et que montrer ses émotions = faiblesse.
Son inconscient décide alors :
> “Puisque j’ai souffert d’être impuissant, je ferai souffrir pour ne plus l’être.”
🔹 2. La victime, elle aussi, vient d’un terrain blessé
Les victimes de manipulateurs ne sont pas “faibles”.
Elles sont souvent hyper-empathiques, loyales, sensibles, et surtout : en manque de reconnaissance.
Elles ont grandi dans des familles où :
on les aimait à condition qu’elles soient sages, gentilles, performantes ;
leurs émotions n’étaient pas entendues (“tu exagères”, “ce n’est rien”, “arrête de pleurer”) ;
elles ont appris à se suradapter pour être aimées.
Résultat : elles confondent amour et souffrance, contrôle et attention.
Elles croient qu’en donnant toujours plus, elles seront enfin reconnues.
Mais face à un pervers narcissique, cette générosité devient un appât.
🔹 3. Victime et bourreau : deux faces d’une même médaille
Ce qui relie la victime et le bourreau, c’est souvent la même blessure originelle :
celle du rejet,
du manque d’amour,
ou du sentiment d’infériorité.
Mais leur stratégie pour survivre est opposée :
le PN contrôle pour ne pas souffrir,
la victime aime pour être acceptée.
L’un fuit sa vulnérabilité par la domination.
L’autre fuit l’abandon par la dépendance affective.
> Deux âmes blessées qui se reconnaissent inconsciemment,
pour rejouer le drame d’enfance — chacun dans son rôle.
🔹 4. Le rôle des parents et des lignées
Souvent, ces schémas ne commencent pas avec eux.
Ils viennent des générations précédentes :
des pères absents, des mères humiliées, des secrets de famille, des violences tues.
Chaque génération reproduit ce qu’elle n’a pas guéri.
On élève nos enfants avec nos blessures, nos peurs et nos manques.
Jusqu’à ce que quelqu’un ose ouvrir les yeux et briser la répétition.
C’est là qu’on parle de transmission transgénérationnelle.
> “Ce que les parents n’ont pas pu dire, les enfants le crient par leurs comportements.”
🔹 5. Pourquoi la société fabrique encore des PN
Notre société valorise :
la performance,
la réussite,
le pouvoir,
l’image.
Et elle dévalorise :
la vulnérabilité,
la lenteur,
la douceur,
la sensibilité.
Alors certains enfants apprennent très tôt à jouer un rôle pour être aimés.
Ils coupent le lien à leurs émotions, se déconnectent de leur cœur, et deviennent experts en apparence.
C’est le terrain parfait pour la manipulation émotionnelle.
🔹 6. Sortir du cycle : la prise de conscience
Tant qu’on reste inconscient de ces dynamiques, on les rejoue.
Mais le jour où on comprend que :
notre bourreau rejoue ses propres blessures,
notre besoin d’amour nous rendait aveugle,
et que nous pouvons choisir autrement…
Alors commence la libération.
On sort du rôle de victime,
on reprend le pouvoir sur soi,
et surtout :
on empêche que nos enfants rejouent la même pièce.
🔹 7. Briser la chaîne : la guérison des lignées
Briser le schéma, c’est refuser d’être à notre tour :
un parent contrôlant,
une personne dépendante,
ou un être qui subit en silence.
C’est apprendre à se regarder en face,
à reconnaître ce qui nous appartient,
et à rendre ce qui ne nous appartient plus.
Cela passe par :
la thérapie (individuelle ou transgénérationnelle),
la mise à distance du toxique,
et la reconnexion au corps et aux émotions.
C’est douloureux au début, mais c’est aussi le vrai commencement de la liberté intérieure.
💬 À retenir
> Le pervers narcissique et sa victime ne sont pas nés opposés :
ils sont les enfants d’un même manque d’amour.
L’un s’est coupé pour ne plus souffrir,
l’autre s’est donné tout entier pour être aimé.
Briser la chaîne, c’est enfin comprendre que ni l’un ni l’autre
n’ont à rejouer les blessures de leurs parents.
Le PN contrairement à la victime ne peut en guérir, il a développé une déviance, une psychose blanche. Il continuera à vivre de la même façon ne pouvant se remettre en question.
La victime c'est une chance pour se reconstruire de son enfance.
Femmes et hommes bien sûr peuvent être bourreaux ou victimes.
