10/12/2023
Le TDAH et l’hypnose :
L’hypnose ne peut pas traiter en soi le TDAH (Trouble du Déficit de l´Attention avec ou sans Hyperactivité) qui est une affection neurobiologique du cerveau et qui nécessite une prise en charge globale, mais elle peut améliorer les symptômes associés au TDAH.
QU’EST-CE QU’UN TDAH ?
Le TDAH peut produire des difficultés d´attention, de l´hyperactivité et de l´impulsivité à un tel point que la vie quotidienne, les apprentissages, les relations sociales peuvent être fortement perturbés. Il est important de le dépister au plus tôt pour éviter des conséquences qui peuvent parfois aller jusqu’à l’échec scolaire, la dépression, le manque d´estime de soi, les problèmes de relations personnelles, l´abus de substances et les troubles du comportement.
Les causes fondamentales du TDAH ne sont pas encore suffisamment connues. Toutefois, il semble de plus en plus évident que le TDAH a un fondement biologique. Plusieurs études démontrent une disposition génétique ainsi qu´un dysfonctionnement du métabolisme cérébral qui sont à l´origine du trouble. Le diagnostic est posé par un médecin (neuropédiatre, pédiatre et pédopsychiatre) suite à un bilan neurologique et/ou psychopédiatrique.
LA PRISE EN CHARGE D’UN TDAH :
Si le TDAH est confirmé, l´enfant doit pouvoir bénéficier d’une prise en charge globale afin de connaître un développement optimal de ses capacités et de sa vie affective et sociale:
Environnement familial et social adapté
Appui éducatif en collaboration avec le corps médical et enseignant
Thérapie comportementale
Traitement approprié pour les éventuels troubles associés : psychomotricité, logopédie, physiothérapies, psychothérapie etc
Traitement médicamenteux approprié et/ou diverses thérapies alternatives (régime alimentaire, homéopathie, médecines naturelles)
Coaching pour les adolescents et adultes
QUELLE EST L’UTILITÉ DE L’HYPNOSE DANS L’ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES SOUFFRANT DE TDAH?
L’hypnose s’inscrit en complément des mesures précédemment citées qui restent nécessaires mais elle mérite de trouver sa place dans l’ensemble des stratégies mises en place. Elle permet d’entrer dans un état de conscience modifié qui augmente la réceptivité aux suggestions. En fonction des enfants et en adaptant les techniques à chacun, nous travaillons dans l’objectif de :
Modifier la perception par l’enfant de l’étiquette de TDAH qui peut devenir limitante ou l’amener à se considérer comme différent des autres enfants.
Diminuer les comportements indésirables via différentes techniques de visualisation, de relaxation, de respiration et de détente.
Donner à l’enfant la sensation d’être en charge de son comportement.
L’aider à se concentrer, focaliser son attention.
Accroître le sentiment de self control, augmenter la confiance en soi et ses compétences, et réduire le stress.
L’hypnose est particulièrement efficace quand intégrée dans un ensemble de thérapies et adaptée à l’âge de l’enfant.
Les enfants et les adolescents, ainsi que les adultes, sont en mesure d’approcher un état profond de relaxation avec l’hypnose.
Les enfants sont particulièrement réceptifs à l’hypnose. Deux à trois séances suffisent souvent pour cesser un dysfonctionnement comportemental ou émotionnel. Il faut toutefois que l’enfant ait une réelle envie d’aller mieux.
Une réelle motivation de l’enfant est primordiale, car même si ce sont les parents qui font la démarche de venir en consultation, c’est l’enfant à l’issue de l’entretien qui prendra la décision de revenir.
L’hypnothérapeute peut intervenir sur une courte séance d’hypnose lors du premier entretien pour faire découvrir ce qu’est un état modifié de conscience à la fois aux parents qui sont présents et à l’enfant concerné. Cela peut favoriser la confiance qu’a l’enfant pour l’hypnose et pour le thérapeute.
A partir de quel âge un enfant peut commencer des séances d’hypnose ?
Un enfant de 6 – 7 ans peut avoir une compréhension développée pour aborder des sujets comme par exemple le manque de confiance en soi. Mais en utilisant des contes, des histoires adaptées à la problématique, on peut aussi agir sur des enfants plus jeunes : 4 – 5 ans.