27/04/2021
Souffrez-vous de stress post-traumatique?
Le stress post-traumatique fait suite à un ou des évènements traumatiques agressant ou menaçant la vie ou l'intégrité physique d'une personne et auquel elle ne peut faire face. On parle d'effraction du psychisme et de débordement de ses défenses, ce qui aura des conséquences neurobiologiques répertoriées comme des troubles psychotraumatiques. Cet état de sidération, en l'absence de traitement adapté, aura des conséquences désastreuses sur la vie de la victime. A noter que des personnes "témoins" de ces évènements traumatiques peuvent également souffrir gravement de cet état de stress post-traumatique.
Quelles sont les conséquences?
Les victimes de trauma se sentent immédiatement transportées dans une existence différente, il y a un avant et un après l'évènement traumatique. Sur les enfants, les conséquences sont extrêmement graves, car il brise le lien de sécurité et d'attachement indispensable pour une vie d'adulte équilibrée.
D'un point de vue sociétal, les violences se reproduisent et inondent chaque jour les actualités.
Comment reconnaître le SPT? Mauvaise estime de soi Hypervigilance : état de stress permanent, difficulté à se retrouver seul, trouble du sommeil. Pour une victime de trauma, la peur du danger est quasi permanente. Cette hypervigilance nécessaire pour survivre dans l'enfance perdure à l'âge adulte, au prix d'une énergie qui peut parfois endommager la santé. Pensées envahissantes (c'est la mémoire traumatique qui est à l'œuvre empêchant la mémoire biographique de faire son travail, le passé fait effraction dans le présent), cauchemars, que la victimes redoute avant d'aller dormir. Difficultés à gérer ses émotions. Ceci résulte d'un dérèglement physiologique. Le stress, la colère, et même les émotions positives, s'expriment de façon disproportionnée, provoquant l'incompréhension de l'entourage. Conduites à risques : prise d'alcool et de stupéfiants ( 90% des personnes alcooliques ont subi des violences dans leur enfance), troubles alimentaires, automutilations, prise de risque inconsidérées, etc...sont autant de conduites dissociantes permettant de s'anesthésier. Etat dépressif, anxiété, hypersensibilité et difficulté à faire face à des situations stressantes comme des examens, des entretiens, des rencontres amoureuses.
Cette liste n'est pas exhaustive, mais ce sont là les principales caractéristiques qui devraient alerter tous les professionnels de la santé. Informer c'est aussi permettre aux personnes souffrant de stress post-traumatique d'être diagnostiquées et sortir de l'isolement psychologique.
Le trauma se soigne. Il n'est pas une fatalité. La neuroscience éclaire la recherche dans le domaine et nous savons que la plasticité cérébrale peut s'observer jusqu'à un âge avancé.
Je vous expliquerai dans mon prochain post comment la psychothérapie, et particulièrement le Gestalt-thérapie, peut aider à guérir du trauma.
🙂
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