14/08/2025
Les enfants sont vrais.
Regardez les tout petits.
Ils ne connaissent pas les codes.
Ils n’ont ni “bonne manière”, ni “mauvaise manière”.
Ils n’ont que la vérité brute : pleurer quand ils souffrent, rire quand ils sont heureux, crier quand ils ont besoin, tendre la main quand ils désirent.
Et pourtant… très tôt, on leur dit :
« Ça, c’est une mauvaise manière. »
« Ça, ça ne se fait pas. »
« Ça, ce n’est pas poli. »
Alors qu’en réalité, ce qui jaillit de l’enfant est instinctif, naturel, vrai.
Mais au lieu de respecter cette vérité, on la brise. On la dresse.
On l’apprend à porter un masque, à dire ce qu’il ne pense pas, à sourire quand il veut pleurer, à se taire quand il veut crier.
On ne l’éduque pas à être lui-même, on l’initie au mensonge, à ne pas déranger.
On l’habitue à se trahir pour entrer dans le théâtre social.
Et plus t**d, ces adultes qui l’ont façonné oseront dire :
« C’est un enfant bien élevé. »
Mais un enfant “bien élevé”, bien conforme, n’est souvent qu’un enfant qui a appris à étouffer sa vérité et à être désaxé de son âme profonde.
Et c’est ainsi qu’on fabrique des générations entières de faux visages, incapables de supporter la sincérité des rares qui refusent de jouer le jeu du faux semblant.
Les enfants naissent vrais, profonds. C’est le monde qui leurs enseigne la dépersonnalisation.