07/09/2025
Intéressant 🥰
Avec une expression calme et un regard mélancolique, on aurait pu la croiser dans la rue sans jamais deviner qu’on se trouvait en présence de l’un des esprits scientifiques les plus brillants du XXᵉ siècle. Elle s’appelait Cecilia Payne-Gaposchkin — la femme qui a découvert la véritable composition de l’univers. En 1925, à travers sa thèse de doctorat Stellar Atmospheres, elle fit une révélation révolutionnaire : l’hydrogène est l’élément le plus abondant du cosmos, et les étoiles — y compris notre Soleil — sont principalement constituées de ce gaz. Personne avant elle n’avait atteint une telle compréhension. Son travail sera plus t**d qualifié de « thèse de doctorat la plus brillante jamais écrite en astronomie ».
Et pourtant, sa découverte fut rejetée. Née en Angleterre en 1900, Cecilia grandit à une époque où l’éducation des filles était considérée comme une perte de ressources — même sa propre mère le pensait. Malgré cela, elle obtint une bourse pour Cambridge, y termina ses études et partit ensuite aux États-Unis, où elle devint la première personne à décrocher un doctorat en astronomie au Radcliffe College. Elle franchit d’autres barrières en devenant la première femme à obtenir une chaire de professeur titulaire à Harvard. Mais malgré ses immenses contributions, son nom est rarement mentionné aux côtés de ceux de Newton ou d’Einstein. Le fait fondamental qu’elle avait découvert — que l’univers est composé d’hydrogène — est souvent attribué à la science en général, et non à la femme qui l’a démontré la première.
L’histoire de Cecilia Payne n’est pas unique. Rosalind Franklin, essentielle à la découverte de la structure de l’ADN, et Lise Meitner, figure clé dans la compréhension de la fission nucléaire, ont également vu leurs contributions éclipsées par leurs pairs masculins. Ceci est un hommage à toutes ces femmes — effacées de l’histoire tout en changeant silencieusement le monde.
Cecilia Payne fut celle qui, face au silence et au scepticisme, illumina une vérité cosmique : les étoiles sont faites d’hydrogène — et l’univers, de femmes comme elle.