06/12/2025
Le corps parle quand l’âme ne peut plus le faire
Il y a des douleurs qui ne viennent pas seulement des nerfs ou des os.
Des douleurs qui s’installent quand l’âme, elle, n’a plus de mots.
Alors le corps devient messager.
Il murmure d’abord… puis il insiste.
Il frappe à la porte quand on s’oublie trop longtemps,
quand on porte plus que ce qu’un cœur peut contenir,
ou quand on avance sur un chemin qui n’est plus le nôtre.
En psychologie, on appelle cela la somatisation.
En psychanalyse, Freud nous rappelle que lorsque l’affect ne peut pas être dit,
il cherche un autre chemin : celui du corps.
Le symptôme devient alors un langage,
une manière de rendre visible ce que l’inconscient tente de faire entendre.
Et lorsque la vie nous bouscule,
lors d’un choc, d’un trauma ou d’une maladie,
le corps garde souvent les traces que l’esprit ne peut pas encore porter.
Ce qui n’a pas pu être pensé
revient sous forme de tensions, d’élancements, de douleurs persistantes.
Ce ne sont pas des faiblesses,
mais des mémoires :
des fragments d’histoires encore trop lourdes pour être racontées autrement.
Chaque tension, chaque fatigue profonde
n’est pas un ennemi, mais un appel :
➡️ un appel à ralentir,
➡️ à revenir à soi,
➡️ à écouter ce qui tremble à l’intérieur.
Le corps ne trahit pas.
Il protège, il avertit, il guide.
Il dit ce que nous n’avons pas encore réussi à formuler.
Et parfois…
c’est dans la douleur que commence la guérison.
Parce qu’elle nous oblige à revenir au centre,
à notre souffle,
à notre vérité,
à ce que nous avons trop longtemps mis de côté.
Prenez soin de votre corps.
Il est la mémoire de votre histoire
et le reflet silencieux de votre âme.
Honorine Ortiz