Ouvert à tous les assurés sociaux, l’hôpital est doté d’un plateau technique de haut niveau. C'est sur décision de Napoléon III (décret du 21 avril 1855), pour pallier la saturation des hôpitaux militaires parisiens du Val-de-Grâce et du Gros-Caillou pendant la guerre de Crimée, que l'hôpital est construit dès 1856. Il est bâti sur l'ancien site de la ménagerie royale du Château de Vincennes selo
n les plans symétriques en forme de fer à cheval du lieutenant-colonel LIVET et du capitaine du génie MERLAN. Les terrains (d'une superficie de 9,5 hectares) sont pris sur une parcelle située dans le parc impérial, à proximité des propriétés du Petit-Parc en cours d'urbanisation. Les bâtiments historiques sont composés d'un pavillon central à large façade aux extrémités duquel viennent s'implanter perpendiculairement deux ailes circonscrivant une cour centrale ouverte vers le sud. Les bâtiments réservés aux malades (ailes Est et Ouest) sont ainsi séparés de celui de l'administration (aile centrale). L'implantation massive du magasin à fourrage à proximité de l'hôpital incite les architectes à s'adapter et à réaliser une longue allée qui mène au bâtiment principal. Le long de cette allée sont implantés les jardins des Officiers qui bénéficient d'un aménagement paysager sophistiqué. Le transport des malades depuis l'entrée de l'hôpital (avenue de Paris) jusqu'à l'entrée du bâtiment principal se fait alors par tramways hippomobiles. Le jardin des malades, dans la cour intérieure, est agrémenté d'un grand bassin circulaire alimenté par les eaux souterraines provenant du rû de Montreuil. L'hôpital est inauguré le 31 mai 1858. L'hôpital militaire de Vincennes est ainsi dénommé puisqu'il est spécialement destiné aux malades des garnisons de Vincennes et des forts de l'Est (Christian DEROSIER, in "Les hôpitaux militaires au XXe siècle", Le Cherche Midi, p. 30 à 37). En 1870, l’hôpital est mobilisé pour accueillir les blessés de la Guerre franco-prussienne qui s'avère particulièrement meurtrière. Entre le 25 septembre 1870 et le 4 mars 1871, 531 décès sont recensés à l'hôpital militaire. Quatre prisonniers allemands figurent parmi les défunts. La mortalité par maladies est 7,61 fois supérieure à celle qui résulte des blessures de guerre. Jusqu'à 700 patients sont reçus chaque jour dans l’hôpital transformant la petite ville de Saint-Mandé auquel il est adossé en un lieu de grands passages où blessés de guerre et malades ne cessent de se croiser. Le 31 mars 1900, l’hôpital prend le nom d’hôpital militaire Bégin, en hommage au chirurgien impérial Louis Jacques BEGIN (1793-1859). De 1910 à 1912, un quartier des contagieux est construit au nord-est du parc. Il est composé de pavillons pour les malades et pour le logement des infirmiers. En 1946, les pavillons des contagieux sont désinfectés. Par décision ministérielle du 21 janvier 1947, un service de maternité est implanté sur le site. Une partie du bâtiment est par la suite affecté au service de psychiatrie. L’hôpital prend son nom d’hôpital d’instruction des armées (HIA) Bégin en 1960. A l’issue des accords d’Evian en 1962, se pose la question du rapatriement des blessés et malades en provenance d’Algérie. Dès lors, il est décidé une restructuration en profondeur de l’HIA Bégin. En 1964, un monobloc central de quatre ailes en forme de croix est construit au sud de l’hôpital par l’architecte LABORIE. Ce bâtiment est inauguré le 29 octobre 1970 par Michel DEBRE, ministre d’État chargé de la défense nationale. De 2007 à 2017, l’hôpital fait l’objet d’un vaste programme de rénovation de son infrastructure pour répondre à un projet médical axé sur l’organisation de la performance des services et la mise en conformité des bâtiments. Après 10 ans de rénovation, l’hôpital d’instruction des armées Bégin est inauguré le 15 mars 2017 par Jean-Yves LE DRIAN, ministre de la défense. Centre de référence en infectiologie, l’HIA Bégin propose une offre de soins adaptés en gynécologie, en rhumatologie, en endocrinologie, en dermatologie, en gastro-entérologie. Ses services de chirurgie viscérale et digestive, de chirurgie orthopédique, orientés vers la traumatologie, participent à la permanence des soins en nuit profonde (PDSES). Le service d’accueil des urgences, véritable service de proximité, bénéficie d’un plateau technique performant et d’une expertise cardiovasculaire, radiologique et biologique reconnue. Après avoir élargi son offre de soins en accueillant certaines spécialités de l’hôpital du Val-de-Grâce (urologie, ophtalmologie, psychiatrie, clinique médicale), l’HIA Bégin s’attache à promouvoir les parcours ambulatoires en chirurgie comme en médecine. Son plateau de réadaptation cardiaque ambulatoire est inauguré en mai 2019. Il favorise également l’accès de tous aux soins, à l’innovation et aux techniques les plus modernes notamment en chirurgie. Ouvert à tous les assurés sociaux, l’HIA Bégin est l’un des 8 hôpitaux militaires du service de santé des armées. Partenaire privilégié du GHT 94 (groupement hospitalier territorial) ; il travaille dans une logique de coordination et de complémentarité avec les structures de santé régionales et locales, à l’organisation et à l’optimisation des parcours de soins, notamment en cas de crise sanitaire. Hôpital de référence, il s’attache à proposer une offre de soins cohérente et complémentaire. Lieu de soins et de recherches, il participe à l’amélioration des techniques de diagnostic et à l’accès à des thérapeutiques innovantes. Lieu de vie, il développe toutes les initiatives susceptibles d’améliorer le quotidien des patients et de participer à leur bien-être.