03/12/2025
Qui suis-je réellement, au-delà de mon nom, de mon histoire et de mes conditionnements ?
Essai spirituel et initiatique
La question « Qui suis-je réellement ? » n’est pas une interrogation ordinaire, elle constitue l’un des piliers de toutes les traditions spirituelles, ésotériques et philosophiques. Elle marque l’entrée véritable dans le chemin initiatique. Car avant de prétendre recevoir la Lumière, il faut d’abord identifier les voiles qui obscurcissent la vision intérieure.
1. Le Nom : un vêtement social, non une essence
Notre nom, celui qui nous est donné à la naissance appartient au monde de la forme.
Il est :
• un code social,
• une identité
• administrative,
• un symbole familial.
Dans la tradition grecque, ce nom ferait partie du bios, la vie visible, mesurable. Mais l’être profond, lui, relève du zoé, la vie intérieure, éternelle.
Ainsi, comme le disait Plotin, « Nous ne sommes pas ce que nous croyons être, mais ce que nous contemplons au plus intime de nous. »
2. L’Histoire personnelle : un récit, non une nature
Notre histoire, les événements vécus, les blessures, les réussites constitue une trame narrative, non une substance ontologique.
Les maîtres de la Kabbale enseignent que l’être humain possède plusieurs niveaux d’âme :
Nefesh (instinctive), Ruach (émotionnelle), Neshama (intellectuelle), Haya (intuitive) et Yehida (essence divine).
Notre histoire personnelle n’affecte réellement que les trois premiers niveaux, jamais la couche la plus profonde, immuable.
Ainsi, ce que nous avons vécu ne détermine pas ce que nous sommes, mais ce que nous croyons être.
Les traditions initiatiques de l’Égypte antique à la Franc-maçonnerie insistent sur les conditionnements comme premier obstacle à la connaissance de soi.
Ces conditionnements proviennent de :
• l’éducation,
• la culture,
• les traumatismes,
• les habitudes mentales,
• la peur,
• le regard des autres.
Dans les Upanishads, il est écrit :
« L’homme n’est pas enchaîné par le monde, mais par sa propre vision du monde. »
Le rôle de l’Initiation est de briser ces chaînes, non en les reniant, mais en les dépassant.
Alors… qui suis-je ?
Au-delà du nom, de l’histoire et du conditionnement, l’être humain est un centre de conscience, un point de Lumière en quête d’expansion.
On peut identifier trois dimensions essentielles :
a) L’Être Observateur (Témoin intérieur)
C’est cette présence silencieuse capable d’observer :
les pensées,
les émotions,
les désirs,
les peurs.
Le Vedanta l’appelle le Sakshi, le Témoin.
La psychologie moderne parle du Self.
La tradition maçonnique le nomme le Maître intérieur.
b) L’Étincelle ou la Lumière intérieure
Cette dimension relève du divin, du sacré.
Dans l’hermétisme, c’est l’étincelle noétique.
Dans la Kabbale, le Ner Elohim (la lampe de Dieu).
Dans le christianisme mystique, le Pneuma.
Cette lumière n'est pas à conquérir : elle est déjà là.
c) Le Devenir : l’être en construction
L’Initiation ne cherche pas un absolu immobile, mais un mouvement ascendant.
L’humain est un pont entre ce qu’il est et ce qu’il peut devenir.
Comme le disait Carl Jung :
« Ce que tu es est un don de la nature ; ce que tu deviens est un don que tu te fais à toi-même. »
Au-delà de votre nom, de votre histoire et de vos conditionnements, vous êtes :
Un être de conscience, porteur d’une étincelle divine, engagé sur un chemin d’expansion intérieure.
L’Initiation ne vous donnera pas une nouvelle identité ; elle vous offrira les outils pour découvrir la vôtre, cachée sous les voiles de la personnalité.
C’est pourquoi la question “Qui suis-je réellement ?” n’appelle pas une réponse définitive.
Elle est une porte, une clé, un point de départ.
~Conseils Spirituels d'Éclats Spirituels~🎩🕯️
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