13/06/2021
Environnement/
Les Roussettes de Livingstone, une espèce en danger critique d’extinction
La roussette de Livingstone, de son nom scientifique Pteropus livingstonii fait partie des espèces endémiques des Comores en voie de disparition et devient une cible de protection pour le Parc National de Mohéli (PNM). Quelle est sa situation actuelle et Comment est -elle protégée ?
La toute nouvelle réserve de biosphère de Mohéli, regorge une richesse exceptionnelle dans l’écologie régionale et internationale. Avec ses plages au sable fin, sa diversité faunistique et floristique, son taux d'endémicité très élevé pour une île de cette taille, ainsi que ses forêts mieux conservées, l’île se dote d’une spécificité remarquable. La Roussette de Livingstone est une espèce endémique des Comores plus précisément de Mohéli et d'Anjouan. Elle est classée par l'IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) dans la liste rouge des espèces menacées d’extinction notamment dans la catégorie espèce en danger critique d'extinction en raison d’une dégradation continue de son habitat naturel.
À Mohéli, le Parc National de Mohéli l'a classé comme une cible de conservation prioritaire. Pour assurer sa protection, le PNM met en œuvre plusieurs activités.
Tout d’abord, l’équipe du PNM a mis en place un système de comptage et suivi des populations de l’espèce pour connaitre sa taille et suivre la dynamique et l’évolution de l’espèce dans le temps et dans l’espace. Et Il en est ressorti, selon Ben Anthoy Moussa, le chargé des bassins versants, forêts, écosystèmes terrestres et espèces associées du PNM, que 310 individus sont répertoriés en 2020 contre 250 en 2019. Cet écart est dû à plusieurs facteurs dont les principaux sont la météo, le temps et la période de comptage ainsi que le nombre des dortoirs échantillonnés. Selon Ben Anthoy, C’est un travail difficile qui demande une cogestion de l’espèce, laquelle implique la participation effective du Mouvement de Développement Socio-Culturel d’Ouallah-I (MDESCO) et de la Communauté.
Parmi les activités de protection réalisée, il y a la restauration de l'habitat naturel de l'espèce mais aussi la promotion de ces mégachiroptères, en organisant chaque année la journée de la roussette de Livingstone à Ouallah-I, tout comme la journée de la tortue marine à Itsamia.
Il y a également la sensibilisation auprès de la population locale, autorités politiques et judiciaires, agriculteurs, éleveurs, et autres.
Décidément un travail de longue haleine doit être effectué pour que l’île arrive à répondre aux exigences d’une réserve de biosphère.
Riwad
La gazette des Comores/HZK presse