28/06/2025
Mais tellement …
Brûlant de vérités ce texte.
Beau wk 😘😘
À ceux nés entre 1952 et 1979 — une génération pas comme les autres.
Nous sommes les enfants d’un monde en transition. Nos parents n’auraient jamais imaginé les changements que nous allions vivre. Nous avons grandi à l’aube d’une révolution technologique qui allait transformer la planète.
Nous sommes les derniers à avoir connu les jeux dans la rue : les billes, le ballon prisonnier, la marelle, les parties de cache-cache interminables. Et les premiers à découvrir les jeux vidéo : Pac-Man, les consoles Atari, les premières bornes d’arcade.
Nous avons écouté les feuilletons à la radio avec nos grands-parents et pique-niqué sur l’herbe avec du fait maison. Nous avons dansé sur les Beatles, les Rolling Stones, ou encore Mecano et Les Pierrafeu. Nous avons grandi avec Tom et Jerry, GI Joe, Candy, La Panthère Rose ou Les Jetsons.
Nous avons été les pionniers de la musique enregistrée : vinyles 45 et 33 tours, cassettes audio qu’on enregistrait à la radio, BETA, VHS, walkman, CD… Nous avons assisté à l’arrivée des ordinateurs, des premières calculatrices de poche, des téléphones portables gros comme des briques. Et on a cru que l’Internet allait changer le monde — et il l’a fait.
On nous a appelés "génération X", comme un brouillon entre deux époques. Mais nous avons été des ponts. Nous avons appris à manipuler une souris et un clavier avant même que cela devienne instinctif pour les générations d’après. Et jamais nous n’avons méprisé ceux qui ne savaient pas.
Nous sommes la dernière génération à avoir bu du Coca dans une bouteille en verre, à avoir fait les courses avec un sac en tissu à carreaux sur le vélo, à s’acheter des bonbons avec les pièces du pain. La dernière aussi à ramasser une tranche de pain tombée par terre en murmurant un petit pardon silencieux — aujourd’hui, on crierait « microbes ! ».
Et pourtant… nous avons survécu à tout.
Aux trajets sans ceinture, sans siège auto, sans airbag.
Aux balades à vélo sans casque, aux rollers sans genouillères, aux balançoires en métal et aux toboggans rouillés.
Aux sacs trop lourds, aux goûters écrasés, aux genoux écorchés, aux jeux qui duraient jusqu’à la tombée de la nuit.
Pas d’Internet. Pas de smartphones. Pas de PlayStation.
Mais une imagination débordante, des amis en chair et en os, et des journées pleines de cris, de rires et d’aventures.
On partageait nos boissons sans crainte. On voulait attraper la varicelle pour rester à la maison. On flirtait avec une bouteille vide, pas derrière un écran. Et quand on voulait rassembler tout le monde, un simple cri ou un sifflet suffisait.
On n’était pas des étiquettes — gamer, otaku, dark ou autre. On était des visages, des surnoms, des caractères… mais unis.
On a appris à se relever seuls, à prendre nos responsabilités, à encaisser.
On a grandi sans être couvés, mais libres. Avec des bleus sur les jambes, des étoiles dans les yeux, et la vie au bout des doigts.
Alors bravo à nous.
À cette génération à cheval entre deux mondes.
À ceux qui ont grandi forts, debout, avec le cœur battant.