11/07/2025
Aujourd’hui, je vous partage un dialogue intérieur avec le corps physique.
Le corps ne parle pas en mots.
Mais il parle.
Par des tensions. Par des douleurs.
Mais aussi par du soulagement.
Par du relâchement. Par de la chaleur.
Par une sensation de présence qui s’installe.
Le corps est un véhicule vivant.
Il porte ce que nous sommes.
Il accompagne l’élan intérieur,
et parfois, il se manifeste simplement pour dire :
« ralentis »
ou
« ça circule mieux maintenant ».
Le dialogue intérieur avec le corps
n’est pas un échange intellectuel.
C’est un espace de sensation.
Un espace de vérité où tout se dit.
Pour ne pas simplement lire,
mais vivre l’expérience je vous proposerez une pratique simple pour vous connecter à votre Corps.
✨️Dialogue avec mon Corps✨️
Ton corps :
Je te parle, tu sais.
Mais tu m’écoutes seulement quand je crie.
Quand la douleur devient insoutenable.
Quand je n’arrive plus à porter ce que tu ne veux pas sentir.
Toi :
Je t’ai oublié, parfois.
Ou je t’ai utilisé, comme un outil.
Je t’ai poussé, contraint, ignoré.
Et pourtant, tu es resté.
Ton corps :
J’ai porté tes silences.
J’ai gardé tes mémoires.
J’ai serré quand tu ne voulais pas pleurer.
J’ai fatigué quand tu as trop tiré.
Et même là, je ne t’ai jamais abandonné.
Toi :
J’aimerais faire autrement maintenant.
Être avec toi, pas contre toi.
T’écouter avant que tu cries.
Sentir quand tu as besoin de repos, ou de mouvement.
T’offrir de la douceur.
Ton corps :
Parfois, tu crois tenir les rênes…
Mais au fond, tu as posé la clé quelque part.
Tu m’as laissé dans le silence, sans m’écouter vraiment.
Et moi, j’ai attendu.
Pas pour te punir.
Mais pour que tu me redemandes :
“Et toi, comment tu vas ?”
Toi :
Pardon.
Et merci.
Merci d’avoir été là, même quand je ne l’étais pas pour toi.
Merci de me porter.
De me permettre de vivre.
De sentir.
De respirer.
Ton corps :
Je suis ton véhicule.
Mais je suis aussi ton refuge.
Ton temple.
Celui dans lequel tu peux te retrouver.
Reviens. Je suis prêt.
Toi :
Corps, je fais de mon mieux mais tu me parles avec des douleurs, des tensions, des “stop” que je ne comprends pas toujours.
Dis-moi : à quoi dis-tu stop ?
Ton Corps :
Je dis stop à ce que tu as trop longtemps gardé pour ne pas déranger.
Je dis stop à ce qui n’est pas ton rythme.
Je dis stop à l’idée que tu dois “tenir bon” pour mériter d’exister.
Toi :
Je n’en ai pas vraiment conscience, je ne suis peux etre pas assez présent(e).
Ton Corps :
Oui, il arrive que sans le vouloir, tu m’as laissée aux mains d’attentes extérieures :
– de rôles,
– de responsabilités,
– de loyautés invisibles.
Je ne veux pas te contrôler.
Je veux te servir.
Mais pour cela, tu dois me faire confiance, toi aussi.
Je veux t’aider à traverser.
Laisse-moi trembler.
Laisse-moi ralentir.
Et je te porterai bien plus loin que tu ne peux l’imaginer.
Toi :
Comment faire pour t'entendre ?
Le corps :
Je n’ai pas besoin de mots pour parler.
Je me fais entendre autrement.
Parfois, je tends.
Parfois, je chauffe.
Parfois, je relâche.
Je dis ce que tu vis, même quand tu refuses de le voir.
Toi :
Je crois souvent que tu me freines…
Mais c’est moi qui ne t’écoute pas.
Je t’impose des rythmes, des exigences.
Et je m’étonne que tu cries.
Le corps :
Je ne crie pas.
Je signale.
Je montre.
Je dépose ce que tu ne peux plus porter ailleurs.
Je garde mémoire aussi… même quand tu veux oublier.
Toi :
Tu es loyal.
Tu encaisses plus que je ne le crois.
Et quand je m’arrête enfin,
je sens que tu te détends.
Comme un soupir qui me dit : « Merci. »
Le corps :
Je suis ton véhicule.
Je traverse avec toi le dehors.
Je vais là où tu choisis d’aller.
Mais je suis aussi ton temple.
Un refuge.
Un lieu où tu peux te retrouver dans ta réalité intérieure.
Je suis la limite qui protège.
Et je suis aussi l’espace qui te permet d’aimer, de créer, de vibrer.
Toi :
Alors je m’arrête.
Je t’entends.
Pas seulement quand tu as mal.
Mais aussi quand tu vas mieux.
Je veux te soutenir comme tu me soutien.
Tu es vivant.
Je t'aime.
Et je t’honore.